CONFLITS ET BATAILLES DE L'HUMANITE |
|
Les premiers peuplements L'âge du Bronze La Britannia romaine La fin de la présence romaine |
En Irlande, la société gaèlique est assez hiérarchisée même si une certaine mobilité sociale est possible.
Ainsi, les activités intellectuelles sont monopolisées par une pyramide à trois étages.
Au sommet, les druides qui sont tout à la fois, augures, magiciens et conseillers des rois.
Puis vient le file, au pluriel filid, à la fois juge, poète en relation avec les pratiques magiques et divinatoires, satiriste et historien. Ils pratiquent l'écriture oghamique vers le IIIème siècle de notre ère.
Enfin, les bardes accompagnent avec leur harpe, les généalogies, les louanges du clan et l'élégie des morts.
L'île est divisée en cinq royaumes :
- Ultona (Ulster)
- Lagenia (Leinster)
- Connacia (Connaught)
- Mummonia (Munster royaume double)
Le Nord (Thommond aux Delcassiens)
Le Sud (Desmond aux Eoganach)
Le Ri, roitelet issu de la caste aristocratique, a un pouvoir limité par la taille de son tuath, l'unité politique de la taille d'un canton, et par l'appétit de ses voisins. Il est aussi contesté par les nobles et les hommes libres et les successions sont la source d'interminables querelles. Au dessus des ri, on trouve le légendaire Ard-Ri, roi suprême, il s'agit d'une fonction honorifique. La richesse s'apprécie en tête de bétail, les Gaëls s'occupent davantage d'élevage que des travaux des champs. La propriété collective des terres est un facteur de cohésion sociale.
L'ïle est connue dans le monde antique des navigateurs comme des géographes tel le Pseudo-Aristote qui cite son nom local : Ierne qui a donné Erin et ses habitants sont nommés Hierni par Festus Avienus au IVè siècle. Les Phéniciens, les Grecs, les Gaulois et les Ibères ont commercé avec eux. Ils sont grands de type nordique, avec les yeux gris. Leur langue, le goïdel est différente du celtique continental comme du celtique britonnique. La séparation des Goïdels et des autres Celtes doit remonter à une époque reculée. Leur histoire est connue depuis le Vème siècle de notre ère lorsqu'ils connaissent l'écriture latine avec la religion chrétienne.
Rome dédaigne l'Irlande. La conquête de l'ïle aurait pu apporter la civilisation latine. En 82, Agricola masse des troupes dans l'ouest de la Britannia, car un Ri vient de se faire chasser par un guerre interne. Agricola l'accueille et pense s'en servir. Tacite dit : "Je lui ai entendu dire qu'avec une légion et des troupes auxiliaires de peu d'importance, on pourrait venir à bout de cette Hibernie et la conserver tout à fait. De plus cette conquête serait utilisée contre la Britannia si nécessaire". Mais Rome n'a pas suivi les projets d'Agricola.
Britannia romaine
La nouvelle influence venue du continent est celle de Rome. Déjà, Jules Cesar, pendant sa Guerre des Gaules, a fait deux expéditions en Grande Bretagne. Durant la première, pendant l'été - 55, Jules Cesar déploie de grands moyens et tente de débarquer près de l'actuelle ville de Douvres. Mais les Bretons sont massés près du rivage et décidés à refuser l'accostage. L'armée romaine débarque un peu plus loin et force le passage. Les Bretons demandent la paix, livrent des otages mais dès que les Romains sont en difficulté, ils attaquent les légionnaires qui fourragent. Jules Cesar les bat devant le camp et fait incendier les maisons sur une grande étendue. Les Bretons redemandent la paix. L'armée romaine revient rapidement sur le continent en raison de conditions météorologiques défavorables.
L'année suivante, ayant fait préparer une flotte pendant l'hiver, Jules Cesar traverse la Manche avec cinq légions et la cavalerie. Les Bretons ne l'attendent pas sur la côte et les Romains débarquent et installent le camp. Mais les Bretons sont installés dans une position fortifiée non loin de là. Jules Cesar les attaque et les fait fuir. Mais les Bretons sous le commandement de Cassivellaunos, le roi des Cattuvellauni, reviennent combattre avec opiniâtreté. Cesar avance au delà de la Tamise après avoir repoussé les Bretons. Cassivellaunos continue la résistance et ordonne d'attaquer le camp romain mais il est chassé de sa place forte. Le romain réussit à débarrasser les peuples bretons qui se soumettent de la domination des Cattuvellauni et en particulier les Trinovantes dont le roi selon Jules Cesar est Imanuentius, mais la révolte qui se prépare en Gaule l'oblige à abréger sa campagne. Mais une fois les Romains repartis, Cassivellaunos rétablit sa domination sur les peuples du sud ouest de la Bretagne
et en particulier sur les Trinovantes.
La situation reste inchangée pendant que les Romains connaissent encore près d'un demi
siècle de guerres civiles. Les rois celtes de Bretagne sont informés de ce qui est arrivé aux Gaulois et les plus puissants d'entre eux cherchent à étendre leur pouvoir et aussi contrôler la production et le commerce des métaux. Ainsi Camullodunum (actuelle Colchester), la capitale des Trinovantes et Verulanium (Saint Albans), la principale cité des Cattuvellauni, se développent.
Les rois Trinovantes qui subissent la loi de leurs rivaux viennent à Rome demander une intervention militaire en leur faveur, ainsi le roi Dubnovellaunus vient se réfugier auprès de l'empereur Auguste vers -10, - 5. Octave y songeait avant sa lutte contre Marc Antoine et l'annonce vers - 27, - 26, mais sans doute trop occupé, il ne réalise pas ce projet. Mais c'est le roi celte des Atrébates, Verica ou Berikos selon Dion Cassius, qui ramène les Romains en Bretagne. Menacé par les Cattuvellauni, il vient demander en 43, de l'aide à l'empereur Claude (41 - 54). Les Atrébates semblent alliés à Rome et Verica a perdu son royaume sous la poussée d' Epaticcos et de Caracatus.
C'est un bon prétexte pour une intervention militaire romaine. Claude, en effet craint qu'un royaume unifié et puissant en Bretagne incite la Gaule à se soulever. Cette campagne est bien préparée et quatre légions accompagnées d'un nombre conséquent d'auxiliaires ainsi que des éléphants pour effrayer les Bretons, traversent le Pas de Calais en 43. Mais les soldats en quittant la Gaule sont persuadés qu'ils vont combattre hors du monde habitable et forts inquiets, nous suggère Dion Cassius. Cette campagne est facilitée par un certain nombre de chefs bretons qui font acte d' allégeance aux Romains et par
le fait que les Bretons n'ont pas vu débarquer une expédition similaire préparée par Caligula et n'ayant pas quitté les côtes de la Gaule et donc pas pris au sérieux l'expédition de Claude ensuite. Aulus Plautius n'a aucun mal à disperser les forces des fils de Cunobelinus, armés de la large épée, du court javelot et du petit bouclier, qui se replient au nord de la Tamise. Les Bretons opposent une défense plus importante sur la Medway, comme si jusque là, l'arrivée des légions n'était pas prise au sérieux. Caracatus et Togodumnus mobilisent les guerriers et le combat est rude si bien que cette bataille de la Medway se prolonge le lendemain. Les Bretons finissent par décrocher et les légionnaires qui les poursuivent sont vulnérables dans les marais.
Mais la Tamise est un obstacle sérieux pour l'envahisseur romain. Plautius attend la venue de l'empereur au bord du fleuve. Quand Claude est là, l'assaut peut commencer et la technique romaine est efficace. Tandis que les cavaliers germains passent le fleuve à la nage, les légions le traversent en différents endroits sur des pontons préparés. Les Bretons ne tiennent pas le choc tant ils sont assaillis de tous côtés. Les pertes sont nombreuses, Togodumnus est tué et la ville de Camaludonum est conquise en même temps. Cette ville devient une colonie de vétérans et le premier centre de diffusion de la culture latine dans cette Britannia. Mais la conquête ne fait que commencer, les légions avancent vers le Nord, l'Ouest et le Sud.
Sommet de Caer Caradoc
(http://www.english-heritage.org.uk/)
Caracatus n'abandonne pas la résistance et mène une guérilla telle que le successeur de Plautius, Publius Ostorius Scapula, l'attaque dans ses lignes fortifiées, c'est la bataille de Caer Caradoc en 50, les légionnaires sont vainqueurs et Caracatus doit s'enfuir chez les Brigantes. Il est livré par Cartimandua aux Romains. Sous le règne de Néron, les mauvais traitements infligés aux Icènes et la tentative de spoliation du domaine royal provoque une révolte considérable chez ces alliés traditionnels de Rome.
A la mort du roi des Icènes, Prasutagus, en 60, malgré les précautions prises par le défunt, et les consignes de Néron pour faire un partage équitable des biens, le procurateur Catus Decianus spolie la famille royale, fait fouetter la reine Boudicca et ses filles
sont violées. Les nobles sont dépouillés de leur patrimoine. Les Romains provoquent la faillite des tribus bretonnes selon Dion Cassius. Le gouverneur Paulinus est avec l'armée, occupé à réduire l'île de Mona et ses druides, au Pays de Galles.
Boudicca prêche la révolte chez les Icènes et les Trinovantes participent au mouvement. Les Romains sont sans défense
et rapidement éliminés. Camaludonum est investi, la cité n'a pas de murailles, les Trinovantes attaquent en nombre les vétérans de la Legio XX qui résistent dans le théâtre pendant deux jours. Deux cents légionnaires sont envoyés en renfort, mais ils succombent sous le nombre et la cité est pillée et incendiée. La Legio IX, commandée par Quintus Petilius Cerialis Caesius, vient au secours de Camaludonum mais c'est trop tard et elle est submergée par des forces trop nombreuses et
seule la cavalerie peut s'échapper. Boudicca marche sur Londinium et massacre tous les Romains sur son passage. Dion Cassius la décrit ainsi :
"D'aspect terrifiant, parlant d'une voix brutale, ses longs cheveux d'un roux clair tombant jusqu'aux genoux, porteuse d'une longue lance"
La révolte de Boudicca
(www.histoire.presse.fr/)
Londinium est brûlée tout comme Verulanium. Paulinus est averti et rassemble le maximum de troupes dans l'ouest. C'est un peuple en marche qui accompagne Boudicca et l'avance est ralentie par les lourds chariots remplis des pillages précédents. Paulinus réussit
à rassembler 10 000 légionnaires des Legio XIV et XX incomplètes et il choisit soigneusement le champ de bataille de manière à ne point être tourné par les Bretons bien plus nombreux. C'est la bataille de Watling street en 61, nommée aussi bataille de Paulerspury. Paulinus a choisi un endroit adapté au combat qui va suivre. Il est dos à la forêt et ne peut être attaqué de flanc. Les Bretons viennent se battre, convaincus de vaincre facilement si peu de
guerriers, on parle de 200 000 personnes dans cette foule, comprenant des femmes, des enfants et des vieillards ainsi que du bétail. Dans cet
étroit couloir, les Romains ont l'avantage, ils blessent les Bretons par leur jet de pilum et avancent de façon ordonnée, mieux armés et bien protégés par leurs armures. Les Bretons reculent et sont empêtrés dans les chars qui ferment le champ de bataille. C'est la boucherie et selon Tacite, les pertes se montent à 80 000 chez les Bretons pour 400 chez les Romains. Boudicca disparaît,
la conquête romaine est ralentie car Néron craint une répétition de cette révolte qui a tué environ 70 000 Romains
Puis sous l'empereur Vespasien, la conquête reprend. La présence romaine s'affirme avec des gouverneurs tels qu'Agricola. La pacification est surtout manifeste dans l'ouest du pays. Ainsi en Cambria, la Legio II Augusta a son quartier général à Isca Silurul (actuellement Caerleon au Pays de Galles) tandis que Moridunum (Carmarthen, au sud du Pays de Galles) est un fort romain jusqu'en 120 et devient une cité ensuite. Au Nord Ouest, la situation est favorable pour les Romains en raison de la politique pro-romaine de Cartimandua, la reine des
Brigantes. Mais Cartimandua et son mari Venutius se sont
séparés et ce dernier mène deux révoltes
contre la reine. La première est stoppée par les Romains
mais la deuxième vers 69, chasse la reine à une époque très
troublée au sommet de l'Empire. Aussi, les Romains
laissent Venutius gouverner, mais dès 71, la guerre reprend sous
l'inspiration de Vespasien qui envoie Petilius Cerialis attaquer les
Brigantes. Le royaume est annexé en 74 mais les troubles
persistent jusqu'en 140. La Legio IX Hispana est installée
à Eburacum, la capitale des Brigantes. Les Silures sont soumis
par Frontin en 74 et Agricola soumet les Ordoviques en 78 et
l'île de Mona. L'actuel Pays de Galles est soumis en 78, Rome se
tourne vers le Nord. A partir de 80, Agricola part conquérir les
territoires septentrionaux jusqu'à la Clyde et la Forth et lutte
contre les Calédoniens. En 81, l'attaque romaine se
déroule sur deux
fronts : une colonne marche vers la vallée de la Clyde par
l'Annadale, tandis que l'autre suit la côte orientale à
travers les Lothians. En avançant, les Romains construisent des
forts et des postes de gardes. Agricola soumet rapidement les tribus
des Lowlands (Venicones, Damnonii). Cerialis fait construire le Gask
Ridge, un ensemble de fortifications qui sépare le territoire
des Venicones au sud de celui des Calédoniens au nord. La marche
d'Agricola le mène jusqu'à la rivière Tay et fait
construire des forts dont un à Inchtuthil, près de
l'actuelle Dunkeld. L'armée romaine est soutenue par la flotte.
En 83, après avoir envoyé l'équivalent d'une
légion et autant d'auxiliaires pour soutenir la campagne de
l'empereur Domitien contre les Chattes, Agricola remporte la victoire du Mons
Graupius. C'est une véritable bataille après des
années d'esquive pour les Calédoniens qui cette fois sont
privés de leurs greniers et obligés de combattre ou de
subir la disette l'hiver suivant. A la fin de l'été,
entre 20 000 et 30 000 Calédoniens rencontrent une force
à peu près égale sous commandement romain. Le
recrutement de légionnaire est momentanément tari en
Britannia, la campagne contre les Chattes est prioritaire. Agricola
fait face en incorporant de nombreux auxiliaires bretons au sein des
tribus pour les utiliser dans l'île ce qui n'est pas habituel
dans l'armée romaine. Cette bataille oppose essentiellement les
auxiliaires du côté romain aux tribus
calédoniennes. Les légions restent à
l'écart du combat. Tacite prête à Calgacus, l'un
des chefs calédoniens les paroles suivantes (parlant des
Romains à ses guerriers la veille du combat) :
"Pillards de l’univers, maintenant que les terres ont fait
défaut à leur dévastation totale, ils explorent la
mer. L’ennemi est riche, ils sont cupides, il est pauvre, ils sont en
quête de gloire, eux que ni l’Orient ni l’Occident n’a
rassasiés. Seuls entre tous, ils convoitent avec la même
passion abondance et indigence. Dérober, massacrer, voler, cela
s’appelle dans le mensonge de leur vocabulaire «
autorité ;», et « paix » là où
ils créent un désert." Tacite Vie d'Agricola 29-30
Agricola étend sa ligne dont la profondeur est réduite
à 6 hommes. De même la cavalerie, sur chaque flanc est en
position statique pour allonger la ligne romaine. Les
Calédoniens sont sur les collines douces et entourent le
dispositif romain. Agricola envoie quatre cohortes de Bataves et deux
de Tongres qui repoussent les Calédoniens bien moins
armés. Les auxiliaires montent sur les collines et
empêchent les chars et la cavalerie de les déloger. Les
Bretons situés plus haut menacent d'envelopper les troupes
romaines, Agricola envoie contre eux quatre escadrons de réserve
et les Calédoniens déroutent, la poursuite est
impitoyable, les Calédoniens perdent environ 10 000 combattants,
les Romains selon Tacite ont 340 pertes. Après la victoire,
Agricola envoie la flotte contourner le territoire des Pictes par le
Nord pour vérifier que c'est une île et soumettre les
Orcadiens. Mais Agricola est rappelé et tombe en disgrâce.
Ses successeurs ne seront pas aussi efficaces contre
les Calédoniens et Domitien puis Trajan prélèvent
tellement de troupes que la perspective de conquérir le nord de
l'île s'éloigne. Les forteresses semblent
abandonnées précipitamment vers 86. La conquête du
territoire des Pictes et de l'Hibernie (actuelle Irlande) ne se fera
pas, Rome a compris que les habitants de l'actuelle Ecosse et de
l'Hibernie sont un autre peuple que les Celtes qu'ils ont
assimilés.
Carte de la Britannia romaine dans sa plus grande extension, vers 100
(British Museum)
Les Romains confisquent systématiquement les terres des
chefs vaincus. La Britannia est incorporée dans les institutions
de l'Empire et la construction d'un réseau routier
correspond aux normes de sécurité romaines, il
s'agit de transporter les légions d'une région à
l'autre en un minimum de temps. La Britannia romaine ne peut
s'étendre plus loin que l'Ecosse des basses terres. En effet, la
géographie des lieux prédispose à la fuite. Les
révoltes continuent, en particulier en 115, la garnison
d'Eboracum (York) est éliminée par les Bretons et
l'empereur Hadrien décide de retirer la Legio IX très
diminuée suite aux nombreuses révoltes et la remplace
par la Legio VI Victrix.
Quand l'empereur Hadrien visite la région, il décide
la construction d'un mur, une réplique du limes continental,
sur une centaine de kilomètres entre la Tyne et la Solvay. Cette
construction dure de 122 à 128, elle a pour but de contenir
les Pictes et un fossé de onze mètres de large et
trois mètres de profondeur suit le mur, côté Nord.
Lors de la visite d'Hadrien en Britannia, l'empereur se rend à Londinium
qui est une ville prospère malgré l'incendie du temps de
Boudicca. Une vingtaine d'années plus tard, sous le règne
d'Antonin le Pieux, un autre mur, moins solide, est construit plus au
Nord sur la ligne Clyde-Forth, plus courte que la précédente
(57 kilomètres). C'est l'oeuvre des Legio II, VI et XII. Mais les
révoltes se succèdent et les Brigantes participent à
celle de 138-142, puis celle de 154. Quintus Lollius Orbicus, est
gouverneur de la Britannia de 138 à 144. Il combat les tribus
bretonnes Damnonii, Votadini, Selgovae, Novantae et des groupes
septentrionaux de Brigantes, avec la Legio II Augusta. L'empereur
Antonin déplace des légions de Bretagne en Afrique pour
combattre la révolte des Maures (144-152). De puissantes
révoltes éclatent en 155-158 et les troubles durent
jusqu'en 163.
![]() |
|
Peuples
celtiques au 1er siècle |
Murs
d'Hadrien et d'Antonin (wikipedia) |
Après la mort d'Antonin, les légions reviennent
derrière le Mur d'Hadrien. Sous le règne de Marc
Aurèle, le légat Marcus Statius Priscus est
ovationné par ses troupes qui le proclament empereur. Mais
Priscus refuse ce titre et c'est Sextus Calpurnius Agricola qui est
gouverneur de la Britannia. En 175, un renfort de 5 5500 cavaliers
sarmates est envoyé en Britannia par l'empereur Marc
Aurèle. Sous le règne de Commode, les Pictes franchissent
le Mur d'Antonin en 183, taillant en pièces les
légionnaires romains. Une nouvelle crise secoue Rome en 193
après la mort de l'empereur Commode. Le légat de Bretagne, Decimus
Clodius Albinus, se révolte contre Septime
Sévère le nouvel empereur de Rome et se fait
proclamer Auguste pas ses troupes. Peut être le mur de Londinium
est il construit dans la perspective d'une attaque de l'empereur ? Peut
être est-il bâti face au risque d'une attaque des Pictes ?
La situation se tend et en 196, Albinus qui contrôle la
Britannia, l'Hispanie et les Gaules, traverse la Manche et rencontre Septime
Sévère près de Lugdunum, il y est vaincu
et tué. En 196-197, l'importante révolte des Maetae,
un peuple celte qui vit près du Mur d'Hadrien, la forteresse
d'Eburacum est prise et complètement détruite. Elle est
reconstruite par le légat Virius Lupus entre 197 et 202.
Denier en or à l'effigie de Claudius Albinus
En 208, l'empereur Septime Sévère estime
nécessaire de venir en Britannia, faire respecter la domination
romaine. Il vient avec une forte armée, combattre les
Calédoniens qui continuent leurs incursions. L'armée
romaine marche jusqu'à l'extrême nord de l'île dans
des conditions très difficiles, sans route et avec de nombreuses
embuscades meurtrières. Des accords sont signés avec les
chefs calédoniens mais une fois que les Romains sont revenus
dans le sud pacifié, les attaques des Calédoniens
recommencent. L'empereur envoie Caracalla massacrer ces
Calédoniens et meurt à Eburacum après avoir
divisé la Britannia en deux provinces, la Britannia Superior
avec pour capitale Londinium et la Britannia Inferior dont la capitale
est Eburacum, une province militaire.
Dès 211, l'empereur Caracalla décide de considérer le Mur d'Hadrien comme une frontière et de signer des traités avec les tribus voisines afin de contribuer à la défense du Mur contre les incursions des Pictes. Au milieu du IIIème siècle, les Frisons, suite à la montée des eaux, ne peuvent rester sur place et exercent une forte pression sur les frontières maritimes de l'empire romain. Rome les autorise à s'installer dans l'actuel Kent et sur le littoral oriental de la Britannia. Puis entre 258 et 260, la situation sur le front de la Germanie est critique pour Rome et Postumus, gouverneur d'une province de Gaule, combat avec succès les Francs et
ses soldats l'acclament. Postumus ne cède pas à l'enthousiasme de ses soldats mais la divergence de stratégie entre Sylvanus que Gallien a choisi pour commander l'armée des Gaules et Postumus se termine par l'élimination de Sylvanus et du Cesar Salonin. Postumus doit accepter l'empire et la plus grande partie des Gaules, les deux Germanies et l'Hispanie ainsi que la Britannia le soutiennent. Ainsi la Britannia entre dans l'Empire des Gaules qui va durer douze ans car l'empereur Gallien est fort occupé sur les autres frontières. Postumus ne cherche pas à faire confirmer à Rome son titre d'empereur mais plutôt à lutter plus efficacement contre les Barbares. Il est tué par ses troupes pour avoir voulu empêcher le pillage de Mayence en 268. L'Empire des Gaules dure jusqu'en 273 avec des "empereurs" qui restent peu de temps.
L'empire romain divisé, vers 271 (origine wikipedia)
Le début de la fin de la
présence romaine
A la fin du IIIème siècle, la présence
d'une flotte de guerre est nécessaire pour défendre la
Manche contre les incursions des Angles, des Saxons, des Jutes et des
Frisons, sans compter la marine des Scots et celle des Pictes. Un
nouvel empereur, de la Mer cette fois, détache temporairement la
Britannia et le nord de la Gaule de l'Empire romain à partir de
286. Marcus Aurelius Valerius Carausius est chargé par le Cesar
Maximien de protéger les côtes gauloises et
bretonnes contre les raids des pirates francs à partir du grand
port de Gesoriacum (actuellement Boulogne), où une puissante
flotte est basée. Carausius semble laisser passer les pirates et
les arraisonne au retour pleines de butin. Maximien n'approuve
guère ses méthodes, mais Carausius avec l'or
récupéré des pirates, "achète" les
légions basées en Britannia et se fait proclamer
empereur. La situation se prolonge jusqu'en 293, la moitié Nord
de la Gaule et la Britannia sont dirigées par Carausius. Cette
année là, Constance Chlore, le nouveau Cesar reprend les
territoires continentaux de l'empire de Carausius et prend après
un long siège le port de Gesoriacum. Carausius est
assassiné par ses soldats révolté. Allectus, son
principal officier lui succède et prépare la
défense de la Britannia Sa puissante flotte tient la Manche. En
296, la flotte de Constance Chlore part en deux escadres
reconquérir la Britannia. Constance Chlore dirige la
première mais un épais brouillard l'empêche de
continuer, il revient en Gaule. En revanche, ce brouillard permet
à l'escadre dirigée par le préfet du
Prétoire Asclepiodotus de débarquer sans être
aperçue. Asclepiodotus est vainqueur d'Allectus qui trouve la
mort dans le combat. Renforcé de quelques troupes du groupe de
Constance Chlore, Asclepiodotus marche vers Londinium et bat les
dernières forces fidèles à Allectus.
Constance Chlore remet de l'ordre dans la Britannia que les
Pictes ont un nouvelle fois envahie après avoir traversé
le Mur d'Hadrien, les défenses étant dégarnies
dans le Nord quand Allectus mobilisait au sud contre Constance Chlore.
Il remet sur pied une défense maritime nécessaire et
ajoute pour protéger la Britannia un réseau de forts dans
le Sud Est entre Brancaster et Porchester. Cette défense est
nommée "Litus Saxonicum" en raison des Saxons qui sont
autorisés à s'installer sur les côtes sud-est de la
Britannia et doivent en contrepartie la défendre. Mais il faut
faire face à la fois aux marins pictes de Calédonie
et les marins scots d'Hibernie, tous deux redoutés. Dans les
réformes de l'empereur Dioclétien, la Britannia est
redécoupée en provinces, du Nord au Sud :
La Valentia entre les Murs d'Hadrien et d'Antonin
La Maxima Caesariensis qui a pour capitale Eburacum.
La Flavia Caesariensis, au nord de la Tamise, la capitale est Londinium.
La Bretagne II correspondant au Pays de Galles
La Bretagne I correspondant à la Cornouailles et le territoire
au Sud de la Tamise.
Ce diocèse de Bretagne est rattaché à la
préfecture du prétoire des Gaules.
La défense de la Britannia repose essentiellement sur
des troupes recrutées localement. En 306, les Pictes
déferlent vers le sud et Constance Chlore et son fils
Constantin, embarquent à Gesoriacum et la flotte romaine
traverse la Manche sans encombre. Ils mènent une sorte de guerre
éclair et remportent sur les Pictes une série de
victoires. Alors qu'il se prépare à combattre les Pictes
révoltés, Constance Chlore meurt dans la ville d'Eburacum
et l'armée choisit Constantin pour lui succéder. Mais la
guerre reprend sur le continent et les prélèvements de
troupes bretonnes dégarnissent la frontière. Une fois
seul au pouvoir, Constantin fait fortifier des villes qui sont
"ouvertes" et renforcer celles qui étaient fortifiées. Le
Mur d'Hadrien est restauré ainsi que les forts. La Britannia
connaît quelques décennies de paix. La présence
romaine se concentre dans les villes au milieu du IVème
siècle. Les Romains commencent à faire appel
à des barbares installés tels les Scots
à l'ouest et les Saxons à l'est. Les Pictes
effectuent des raids par la mer sur les côtes de la Britannia, au
moyen de coracle, sorte de bateau léger, fait de cuir et
d'osier, de forme sphérique et ainsi contournent le Mur
d'Hadrien.
Coracle (5000.aceboard.fr)
Une autre réponse aux menaces extérieures est le
partage de la Britannia en 1 diocèse et 4 régions
militaires dirigées chacune par un gouverneur, installé
à Londinium (Londres), Lindulm (Lincoln), Corinium
(Cirencester) ou Eburacum (York). Le Litus Saxonicum est sous la
responsabilité d'un comte spécialement chargé de
cette tâche et le manque de ressources militaires pousse
à faire appel aux barbares fédérés
par traité, ainsi des Saxons au Sud et des Scots à l'Est sont
intégrés dans le dispositif romain. Cette mesure apporte
un répit dans la première moitié du IVè
siècle.
Découpage de Britannia au IIIè et au IVè
siècles
En 337, après la mort de Constantin, le partage de
l'empire romain donne à Constantin II, l'Ibérie, la
Gaule et la Britannia. Il meurt pendant la bataille d'Aquilée,
en 340 et son frère Constant devient maître de toute la
partie occidentale de l'Empire. En 343, Constant vient en Britannia,
combattre les Pictes et les Scots près du Mur d'Hadrien. Il est
tué dans la conspiration de l'usurpateur Magnence en 350. Ce
dernier est battu à Mursa par Constance II, l'empereur de la
partie orientale de l'Empire et se tue en 353. Constance II reste seul
maître de l'empire. Julien est nommé Cesar en 356 et il
est chargé de la défense de la partie occidentale. Mais
en 360, Constance II qui est jaloux du prestige de Julien auprès
de ses soldats veut lui retirer deux légions. Les
légionnaires refusent et proclament Julien empereur. Constance
II marche contre Julien et meurt sur la route, en Cilicie, en 361.
Julien meurt d'une flèche à la bataille de
Ctésiphon en 363.
Mais à partir de 360, la pression barbare sur la
Britannia reprend en force. En 367, les ennemis semblent s'être
concertés, suivons Ammien Marcellin :" les Pictes, les Saxons,
les Scots et les Attacottes (Attecotti vivant dans la région
de l'actuelle ville de Glasgow), mettaient à feu et à
sang la Bretagne." Et comme, les autres frontières sont
également agressées : les Alamans sont en Gaule et
en Rhétie, les Quades et les Sarmates sont dans les Pannonies,
les Goths sont en Thrace et en Afrique, les Maures et les Austoriens
patrouillent, la Britannia doit se défendre seule. En outre
des troupes de Bretons romanisés ont fait défection
sur le front calédonien. Mais le nouvel empereur Valentinien,
un militaire, est vainqueur des Alamans et se porte au secours des
Bretons. Il vient avec son général Theodose l'Ancien
et des troupes d'élite, combat les Pictes, les Scots et les
Saxons et les repousse entre 369 et 370. Valentinien recrute les
Attacottes dans son armée et ils seront bientôt
basés en Gaule, en Italie et en llyrie.
Après la mort de l'empereur Valentinien, son fils Gratien est empereur d'Occident mais il doit partager cette moitié d'empire avec son jeune frère Valentinien II proclamé Auguste par l'armée. La situation est difficile pour l'Empire romain, en Orient, faute d'attendre les renforts de Gratien, Valens périt lors de la bataille d'Andrinople, face aux Wisigoths, en 378. En Occident, Gratien doit faire face en Afrique, à l'usurpateur Firmus, les Sarmates envahissent la Pannonie. En 380, les Goths sont arrêtés en Epire et en Dalmatie. Gratien s'installe à Milan.
En 383, Magnus Clemens Maximus est général de
l'armée romaine en Britannia. Il a vaincu nettement les Pictes
et les Scots l'année précédente, les
légions le proclament empereur en réaction au
comportement de l'empereur Gratien. Maximus arme une flotte et avec
la fine fleur de l'aristocratie bretonne et quelques légions
dont la Legio XX Valeria, envahit la Gaule. Il débarque
à l'embouchure de la Somme, rallie aisément toutes
les forces de Gratien et le bat près de Lutèce.
L'empereur Gratien fuit à Lyon et il est assassiné
le 25 août 383. Maximus se rend maître de toute la Gaule
et il installe sa capitale à Augusta Treverum (Trèves).
Il est reconnu par Theodose, l'empereur de la partie orientale qui
est en lutte contre les Goths. Maximus a laissé à
Caradocus la responsabilité de la Britannia. Maximus domine
la Gaule, l'Hispanie et la Britannia, tandis que Valentinien II et
sa mère Justine conservent l'Italie et l'Afrique. La situation
en Occident reste calme jusqu'au moment où l'opposition entre
l'impératrice Justine qui soutient l'arianisme et
l'archévêque de Milan, Ambroise, devient une
véritable guerre civile. Maximus intervient en 387 et
conquiert l'Italie. Valentinien et sa mère se réfugient
chez l'empereur Theodose qui prépare pendant l'hiver une
offensive contre l'usurpateur. Maximus et son armée
composée de Germains et de Gaulois sont vaincus sur la Save par
Theodose et ses cavaliers Huns, Alains et Goths. Maximus s'enfuit vers
Aquilée mais il est livré à Theodose qui le fait
exécuter en août 388. Theodose reste en Occident jusqu'en
391.
Vers 407, une nouvelle usurpation a lieu. Les
légionnaires ont le sentiment d'être abandonnés par
Rome qui ne peut les soutenir et qui rappelle des légions depuis
402, en outre, les légionnaires semblent ne plus recevoir leur
solde. Aussi, ils élisent des empereurs pour défendre
l'île d'une manière plus convaincante que le craintif
empereur Honorius. Après avoir choisi un dénommé
Marcus qui est rapidement éliminé par ses soldats puis un
certain Gratien qui ne dure que quelques mois, ils choisissent un
simple soldat qui porte le nom de Constantin, ce qui leur paraît
de bonne augure. Voici Constantin III, empereur romain d'Occident. Et
Constantin III traverse la Manche et débarquant près de
Boulogne, il soumet les cités gauloises environnantes. Toutes le
reconnaissent et sans beaucoup de résistance, Constantin fait
admettre son autorité en Hispanie puis repousse quelques tribus
germaniques en Gaule, qui depuis 406 envahissent l'Empire.
L'empereur Honorius donne l'ordre au général
goth Sarus, lieutenant de Stilicon, de lui ramener la tête de
Constantin III. Sarus bat ses deux généraux Justitianus
et Nebiogastes Constantin se réfugie à Vienne que Sarus
assiège. Il doit lâcher prise sept jours plus tard devant
une armée dirigée par Gerontius et le Franc Edobich, et
passer en Italie. Puis Gerontius qui gouverne l'Hispanie, soutient un
nouvel usurpateur Maxime et recrute des Suèves, Vandales et
Alains et traverse les Pyrénées et bat une armée
romaine rassemblée par Constant qui est tué. Mais une
puissante armée romaine commandée par le
général Constance élimine cette menace. Gerontius
et Maxime sont rapidement éliminés Cette armée de
l'Empire d'Orient vient en Gaule pour restaurer Honorius. Constantin
III inquiet s'allie avec des bandes de Francs et d'Allamands qui sont
écrasés par la cavalerie de Constance. Constantin III
négocie sa reddition, il est ordonné prêtre mais
Honorius n'en a cure, il le fait exécuter ainsi que son fils
Julien. C'est pendant cette usurpation que les dernière troupes
romaines quittent la Britannia.
Après 407, la Britannia se défend comme elle
peut, sans légionnaires, contre les attaques des Saxons, des
Jutes, des Angles, des Pictes et des Scots. La décision de
l'empereur Honorius en 410 est claire, plus aucun soldat romain ne
réside en Britannia. Constant, le fils et successeur de
Constantin III semble se retirer ses affaires et laisse Vortigern
gouverner. Malgré toutes leurs demandes, les Bretons ne verront
pas revenir de soldats romains. Cependant en 429 et 447, Germanus
d'Auxerre (St Germain) vient en Britannia pour combattre
l'hrésie pricilianiste et aussi pour organiser les
défenses contre les barbares. Il conduit même les
Bretons à la victoire contre les Pictes et les Scotts selon
le moine Gildas. Sur le continent, les Romains ont bien des
difficultés à résister aux vagues de Germains.
Selon l'Historia Regum Britanniae de Geoffrey de Monmouth, il s'
empare des trésors royaux et des villes fortifiées
et fait venir des Pictes d'Ecosse et les place près du roi.
Constant est assassiné par les Pictes et Vortigern devient
Haut Roi de Bretagne et fait exécuter la garde picte. Une
armée conduite par deux chefs Jutes, Hengis et Horsa,
débarque dans le Kent. Vortigern les invite à le
rencontrer et il leur propose une alliance. Les Jutes acceptent et
s'installent à la cour de Vortigern. Les Pictes envahissent
le royaume en représailles de l'exécution et pillent
les territoires du Nord, Vortigern et son armée marchent
vers les envahisseurs, la bataille est sanglante et l'aide des Jutes
est décisive.
Après avoir reçu des terres, Hengis fait
venir d'autres guerriers du continent pour défendre le
royaume et Vortigern lui accorde le droit de construire une forteresse,
Castrum Corrigiae. Puis Vortigern épouse Ronwen, la fille
d'Hengis et le territoire du Kent est donné au chef Jute.
Hengis fait venir une armée pour défendre les terres
proches de la Calédonie et les ennemis sont battus. Mais les
Bretons veulent voir partir ces "encombrants" alliés,
Vortigern refuse, il est destitué et son fils Vortimer est
proclamé roi. Ce dernier est vainqueur des Jutes à quatre
reprises. Vortimer confisque les biens des Jutes mis il est
empoisonné par Ronwen. Vortigern reprend son trône mais
Hengis revient du continent avec une armée de 30 000 soldats.
une conférence de paix est organisée à Ambrius et
les Jutes s'emparent de Vortigern et massacrent 460 seigneurs bretons.
Une bataille suit cette ruse, les Bretons sont vaincus. Vortigern
recouvre la liberté en échange de l'occupation du
royaume. Hengis serait roi de Kent vers 473, après le règne
d"Horsa commencé en 455.
Et ainsi, faute d'obtenir des réponses favorables du
maître de la milice Aetius, patron de l'armée romaine en
Gaule du Nord, l'appel aux chefs barbares associé de
traité de fédération, obtient des réponses
favorables mais c'est ouvrir la porte à ceux qui suivent. Et
dans la deuxième moitié du Vème siècle, la
Britannia est assaillie à l'Est et du Nord au Sud par les
Angles, les Saxons et les Jutes refoulent les Bretons dans les
régions montagneuses (Cornouailles, pays de Galles et Ecosse) et
en Irlande ainsi qu'en Armorique. De petits royaumes anglo-saxons se
forment et vont constituer l'Heptarchie (Kent, Wessex, Essex, Sussex,
Northumbrie, Eastanglie et Mercie)
Retour en haut de page | |
Retour à la page d'accueil |