CONFLITS ET BATAILLES DE L'HUMANITÉ |
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Origine du
peuplement américain
Les civilisations du
Mésolithique Les civilisations Néolithiques
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Origines du peuplement
:
Les plus anciennes traces laissées par l'homme, retrouvées en Amérique à ce jour, datent d'avant - 30 000 (La grotte de Pendejo au Mexique, Monte Verde au Chili, la grotte de Pedra Furada au Brésil, les foyers de Lewisville au Texas ...). Le squelette de Luzia et de 75 crânes humains découvert dans la caverne Lapa Vermelha dans le Minas Gerais au Brésil, sont datés entre - 35 000 et - 20 000 ans.
Le libre passage, à pied, entre la Sibérie et
l'Alaska, par le détroit de Berhing, pendant les maxima des
dernières glaciations est possible entre - 50 000 et
- 40 000 d'une part et entre - 25 000 et - 14 000 d'autre
part et probablement avant durant les maxima des glaciations
précédentes, ce qui explique la présence des
animaux du pléistocène.
La diversité des caractères physiques des
habitants des Amériques à l'arrivée des Espagnols
présage des origines diverses.
En conséquence, il est raisonnable de penser que les
courants de peuplement de l'Amérique sont pluriels et commencent
vers - 40 000 ou plus tôt. Le plus grand nombre de migrants doit
être venu à pied, par le détroit de Berhing qui, en
période de "basses eaux" glaciaires, relie sur une largeur de
plusieurs centaines de kilomètres, l'Asie et l'Amérique
du Nord. Ce passage à pied n'est possible qu'au maximum de chaque
glaciation, mais même quand le détroit est plein d'eau, la
distance maximale est de 90 km avec le groupe d'îles Diomède
au milieu. De simples connaissances en navigation permettent de franchir
l'obstacle. Les autres migrations viennent, comme la morphologie des
peuples rencontrés par les européens à la
Renaissance le montre, d'autres horizons et par la navigation
océanique.
Vue satellite du Détroit de Berhing avec la grande Diomède
à gauche (côté russe) et la petite Diomède
à droite (côté américain)
(source wikipedia)
Les populations de chasseurs sibériens passent volontiers
sur le continent américain, en Berhingie (partie de l'Alaska et
du Yukon sans glace en raison de sa grande aridité) pour se
procurer du gibier, même au plus fort des glaciations, le courant
marin chaud qui baigne la côte ouest de l'Alaska appelé
"courant de l'Alaska", rend la côte et une grande partie de
l'Alaska hospitalière. On suppose que ce sont de petits groupes
très mobiles de chasseurs de grand gibier qui
pénètrent dans la Berhingie de façon progressive.
Ils sont vêtus de fourrures et campent sous des tentes faites
de peaux de caribous et de piquets de bois. Appelons les
paléoaméricains, ce sont des homo sapiens. Ils peuvent,
pendant les maxima de glaciation, se diriger vers le centre de
l'Alaska et ainsi arriver à la haute vallée du Yukon
près de l'actuelle frontière du Canada. Et ces
paléoaméricains peuvent se nourrir, par exemple de
mammouth laineux.
Au début du Mésolithique (vers - 10 000 ans), un nouveau groupe humain apparaît, se déplaçant avec les pirogues. Ces paléoaméricains viennent du nord de l'Asie et ont suivi la chaîne des Iles Aléoutiennes. Ils progressent d'abord en "sautant" d'un refuge à l'autre le long de la côte du Pacifique puis sur celle de l'Atlantique. Cette population est spécialisée dans le milieu marin.
Bien entendu, pendant la dernière glaciation, vers -12 000, de nouveaux groupes asiatiques ont franchi le "pont de Berhing" pendant que certains animaux comme les chameaux se répandaient en Asie pour la première fois.
Un troisième courant de peuplement venant du Sud Est de l'Asie (Indonésie), arrive par voie maritime. Cette culture est néolithique et ces nouveaux venus apportent l'agriculture, la céramique et la pierre polie. C'est probablement cette population qui s'étant répandue dans toute l'Amérique, a diffusé les caractères mongoloïdes rencontrés à l'arrivée des Européens.
Un quatrième groupe aborde depuis la Polynésie, la côte ouest de l'Amérique, au deuxième millénaire. Il s'établit dans les régions andines et au Mexique et apporte des éléments culturels nécessaires à la formation des grands centres de Haute Civilisation.
En outre, la découverte de l'homme de Kennewick et l'analogie entre les pointes de Clovis et celle des hommes du Solutréen laisse penser que des Européens sont venus directement par l'Atlantique vers - 12 000 et se sont répandus dans l'Amérique du Nord.
Peut être d'autres migrations ont contribué
à la formation du peuple amérindien, en effet, entre la
Sénégambie et la partie la plus occidentale du
Brésil, un courant porte facilement les embarcations vers
l'Ouest comme l'a expérimenté Pedro Alvares Cabral en
1500.
Les premières civilisations du Paléolithique en Amérique du Nord
Les premiers paléoaméricains ont un outillage
très simple, fait en pierre, en os, en peau et autres
éléments végétaux. Ainsi leurs armes,
utilisées aussi pour la chasse, se composent de haches à
manche en bois, enserrant une lame de pierre, d'épieu qu'ils
utilisent comme lances ou javelots, des boomerangs et des bolas. De
toutes ces armes, les "javelots" se sont diffusés un peu partout
avec deux formes, une pointe taillée dans la hampe, inamovible
et quelque fois durcie au feu ou une pointe en pierre ou en os,
fixée sur la hampe.
Un peu avant - 10 000, les hommes de la civilisation de
Clovis
sont capables de chasser les mammouths laineux et les mastodontes avec
leurs pointes de silex qu'on a retrouvées au Nouveau Mexique.
Ces pointes, longues d'environ dix centimètres, sont
cannelées et lancéolées. Elles sont fixées
à la hampe avec des lanières de peau ou de tendons. On
n'a retrouvé que des sites
d'abattages de gibier (kill site) mais répartis sur une grande
partie des Etats Unis : le Sud, le Centre et l'Est, ainsi que la
région des Grands Lacs et dans le sud du Canada. Ces pointes
sont encore utilisées au début du grand retrait des
glaces en Amérique du Nord, jusqu'en - 8 400. Mais les mammouths
et beaucoup d'autres grands mammifères ont disparu.
Pointe de Clovis
(Wikipedia)
Vers - 10 000, la civilisation de Folsom, du nom d'une ville du Nouveau Mexique également, pratique la chasse au grand bison, une espèce aujourd'hui disparue. Ils ont développé une pointe de pierre, finement cannelée, plus petite et plus fine que celle de Clovis, mais fort aiguisée qui leur permet de chasser ces grands gibiers avec l'atlatl (propulseur) et de les défendre contre des prédateurs et les charognards. Ces populations travaillent beaucoup l'os et sont capables de placer des barrières pour piéger des groupes de bisons. Ils connaissent les propulseurs pour lancer plus loin et plus précisément leurs sagaies. Ils sont nomades et marchent en suivant le gibier.
Les civilisations du Mésolithique en Amérique du Nord
Les civilisations Néolithiques de l'Amérique du Nord