CONFLITS ET BATAILLES DE L'HUMANITÉ
 

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EUROPE / MÉDITERRANÉE / GRECE
 

Les batailles d'Alexandre


 L'infanterie macédonienne
 Les machines de guerre
 Bataille du Granique
 Bataille d'Issos
 Bataille d'Arbeles ou Gaugameles
 Bataille d'Hydaspes


L'infanterie macédonienne

La phalange

Le mot " phalange " dans le sens que lui donne les historiens modernes, s'applique souvent à la phalange macédonienne en particulier.

Ce dispositif montre des différences significatives vis à vis des formations de combat employées auparavant par les Grecs. la profondeur, 8 rangs puis 16 ne s'inspire pas du modèle thébain : désormais les hommes agissent plus par leur armement que par la poussée de leur masse.

Et chose absolument nouvelle, la phalange macédonienne sait manoeuvrer. Lorsque la phalange macédonienne fait mouvement en ordre dispersé, elle est plus mobile. La bonne exécution de ces manoeuvres a exigé, pour la première fois dans l'histoire, un entraînement très poussé mais aussi par un encadrement pléthorique. Chaque file est conduite par un LOGACHOS (chef de file) tandis que son second l'OURAGOS (serre-file) commande l'arrière. L'HEMILOCHITES est responsable d'une demi file, l'ENOMOTARQUE d'un quart de file. Sur le front de l'unité la chaîne de commandement s'établit ainsi 2 files sont conduites par un DILOCHITES, 4 par un TETRARQUE, 8 par un TAXIARQUE et 16 par le SYNTAGMARQUE. Cinq autres personnes viennent ensuite, derrière le dispositif en carré : un Héraut, un signaleur, un trompette, un EXTRA-OURAGOS dont la mission est de rameuter les traînards et un adjoint au commandant. Pourtant, la formation présente un défaut : tous les gradés de rang supérieur, sauf deux sont au premier rang; leur mort en plein combat, plus particulièrement celle du chef du syntagme, peut engendrer un désordre fatal si son adjoint, placé à l'arrière, ne peut le remplacer rapidement.

Les syntagmes peuvent se former en ligne continue, en échelons refusés, en croissant en ou en V inversé...

Phalangite

Isolé, le syntagme peut, de lui-même, se former en hérisson de piques pratiquement infranchissable et se défendre sur les quatre faces de ce carré, différence essentielle avec le "mur" de la phalange grecque. Ses soldats sont armés de très longues piques appelée "sarisse". Ce type de pique doit donner à la formation un potentiel offensif plus grand, car le rideau de pointes de lances dépassant la ligne de boucliers du premier rang est plus serré. Au fil du temps, la profondeur de la phalange macédonienne passe de huit à seize rangs. Selon toutes apparences, la formation macédonienne est tout aussi préparée à frapper d'estoc avec la pique qu'à pousser avec le bouclier. Comme les deux mains sont nécessaires pour manier la lourde sarisse, on peut supposer que le soldat de la phalange a le bouclier suspendu au cou par une lanière et qu'il le manoeuvre du coude ou de l'avant-bras selon les circonstances.

Le syntagme

L'unité de base est le syntagme carré de 256 hommes en 16 files (lochoi) de 16 hommes. Elle comprend un encadrement nombreux les hommes sont protégés par la cuirasse d'écailles métalliques fixées sur une sorte de gilet, un casque, des jambières de cuir et un bouclier rond. Outre une épée permettant le coup de taille et celui d'estoc, leur arme principale est la sarisse très longue pique de 5 m. Elle ne peut être maniée qu'à deux mains; en ordre dispersé, chaque homme occupe 1,80 m de front et autant en profondeur, ceci pour le repli de l'infanterie légère. Au choc contre l'adversaire l'ordre serré ramène ces distances à la moitié ( 0,9 m ); les sarisses des 5 premiers rangs, soit 4 intervalles ( 3,60 m ) dépassent le front du syntagme, formant une sorte de "hérisson" redoutable pour les lances grecques classiques, de 3,50 m mais que le maniement d'une main oblige à tenir presque au milieu ( dépassement de 2 m ) et plus encore contre la lance perse, de 2,10 m, en situation défensive la faible concavité du bouclier permet de réduire les intervalles à 0,5 m, ( formation épaule contre épaule, bouclier contre bouclier ) : les sarisses des 8 premiers rangs sont alors "actives". Cette forêt de piques oppose un obstacle formidable contre toutes formes d'attaque, phalange classique, cavalerie, et même éléphanterie; car un éléphant qui a été blessé par une lance n'oublie jamais le danger qu'elle représente; il recule, donnant ainsi le mauvais exemple à ses camarades néophytes.

Les Hypaspistes et le soldats de la phalange

Les corps d'hypaspistes ou infanterie légère de ligne. Gardant comme les hoplites un ordre régulier, ils sont propres cependant aux manoeuvres rapides et peuvent utiliser tous les terrains. Ils forment le degré intermédiaire entre les hoplites et les psilites. Alexandre les subdivise en chiliarchies, 1024 hommes. Il les emploie dans les mouvements offensifs.

Les hypaspistes servent aux diversions, aux marches de nuit, aux expéditions rapides…

Parmi eux on remarque : L'agema, troupe d'élite, appelée plus souvent que les autres à entamer le combat. Les gardes du corps, fort restreints d'effectif, dans lesquels on n'accepte que des hommes éprouvés, d'une fidélité et d'une bravoure reconnues... Ils remplissent près d'Alexandre les fonctions d'aides de camp, transmettent ses ordres et reçoivent parfois un commandement dans des cas spéciaux.


Les machines de guerres

La première pièce d’«artillerie» connue, qui représente un progrès évident sur les engins de jet actionnés par la force musculaire, est inventée à Syracuse aux environs de - 400 et lança une évolution devant mener à des machines d’un raffinement certain.

Le gastraphetes ou arbalète primitive

A l’origine, cet engin est un arc d’une puissance extrême, où la tension de la corde est assurée par un mécanisme spécial. Les trois éléments essentiels sont l’arc proprement dit, un arbrier à cliquets et un chariot muni d’un mécanisme de détente. Elle est inventée vers - 400 à Syracuse, sous le règne de Dionysios

Pour bander le Gastraphetes, il faut tirer le chariot vers soi et engager la corde de l’arc dans une gâche clavetée. L'arme se place sur une base solide ou sur la surface du sol, puis l’utilisateur s’appuie sur l’arbrier, prend les poignées et emploie son propre poids à faire glisser le chariot, un cliquet à la fois, jusqu'à ce que la corde soit bien tendue. Il place alors un carreau dans la rainure creusée sur le chariot, vise, et tire en amenant vers lui la barre de détente. Ce mouvement fait pivoter la gâche clavetée vers le haut et libère donc la corde. L’usage de la force mécanique permet d‘employer un arc très performant (où la force va de 68 à 90 kg, alors que sur l’arc manuel le maximum va de 18 à 27 kg.


 L'Oxybeles


Le Lithobolos



  Ayant poussé jusqu'aux dernières limites la force de l’arc composite, les ingénieurs militaires ont recours à une nouvelle source de puissance, la torsion. L’engin le plus primitif de ce type consiste simplement en deux écheveaux d’une corde faite de tendon et tendue sur un cadre rectangulaire.

Une capacité de propulsion encore plus élevée s’obtient en tordant légèrement les deux écheveaux, les deux «ressorts» de tendons qui, à l’étape suivante sont placés à l’intérieur du cadre. Les cordes sont tirées sur un cadre spécial avant leur insertion, la tension et la mise au point finale s’effectuant au moyen des «clefs» placées au sommet et à la base.

Les engins de ce type portent le non générique de «Katapeltes», littéralement « perceurs de boucliers» parce que leurs projectiles pénètrent le bouclier et l’armure d’un soldat à des portées dépassant les 400 mètres.




 

Ces machines projettent des roches d’un poids variant de 4,5 kg à 82 kg. Toutes montrent un aspect semblables, elles ne différent que dans leurs dimensions, lesquelles se calculent suivant un formule mathématique complexe fondée sur le diamètre du « ressort ». Les engins les plus gros amenés à une portée d’environ 1 700 mètres peuvent décoiffer une muraille de ses créneaux.

Les munitions :

Carreaux et traits varient selon la taille de l’engin lanceur. Les projectiles portent ou non un empennage. Le «calibre» le plus répandu se situe aux alentours de 68 cm. Les dessins des pointes sont également très variables. Les roches pour balistes se façonnent soigneusement pour leur donner un forme sphérique, on les rassemble dans des dépôts de munitions dont plusieurs ont été mis à jour. Les soldats usent d’un expédient assez ingénieux en cas d’urgence : ils enveloppent des pierres non taillées dans une couche d’argile, assez malléables donc pour prendre très vite la silhouette la plus favorable au point de vue balistique, sans bien sûr causer autant de dégâts à l’arrivée qu’un projectile homogène.


Combat entre un cavalier perse et un fantassin grec
Combat entre un cavalier perse et deux fantassins grecs (IVème siècle)
(www.thebritishmuseum.ac.uk)

 
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