CONFLITS ET BATAILLES DE L'HUMANITE |
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EUROPE / MEDITERRANEE / GRECE
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Le partage de l'Empire Cassandre La dynastie Antigonide L'invasion des Celtes Les guerres contre Rome
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Philippe se montre habile vainqueur, après le triomphe de
Chéronée.
Il libère les prisonniers athéniens et demande qu'on lui
donne le commandement de toutes les forces militaires grecques contre
l'ennemi
commun: la Perse. Les Athéniens, soulagés, l'acclament.
Sparte
est réduite à la Laconie. Des garnisons
macédoniennes
tiennent les points clés : Thèbes, Chalcis, Corinthe et
Ambracie.
Une conférence est convoquée à Corinthe, et toutes
les cités sauf Sparte, y envoient leurs représentants, et
acceptent de s'unir en une ligue panhellénique respectant leur
autonomie.
Philippe devient le généralissime de l'armée
"fédérale"
de 200 000 fantassins et 15 000 cavaliers. C'est en - 337, qu'un
deuxième
congrès décide la guerre contre la Perse et nomme
Philippe
commandant suprême. Mais en - 336, avant de partir en
expédition,
Philippe est assassiné pendant les noces de sa fille
Cléopâtre.
Alexandre a 20 ans et lui succède. Il est confronté tout
de suite à un début de révolte des cités
grecques
qu'il jugule en marchant rapidement sur la Thessalie, par un chemin
inattendu,
la pacification se fait sans combat, puis en passant sans opposition
les
Thermopyles. Il se fait confirmer à Corinthe, l'alliance faite
avec
Philippe et sa propre nomination à la charge de commandant
suprême.
Sparte n'y adhère pas.
Alexandre assure la stabilité du royaume en éliminant les prétendants et la sécurité de ses frontières du Nord qui connaissent une agitation insupportable avant de partir à la conquête de la Perse. En Thrace, le roi des Triballes a chassé les garnisons macédoniennes, au printemps - 335, la campagne de pacification commence. 15 000 fantassins et 1 500 cavaliers se heurtent aux montagnards qui bloquent la route vers le pays des Triballes. Des chariots sont disposés sur les crêtes prêts à dévaler sur les Macédoniens. Alexandre montre son talent de chef militaire en utilisant efficacement les archers et les frondeurs. Il traverse même le Danube et c'est là qu'il fait la rencontre des envoyés des Celtes.
L'annonce de la mort d'Alexandre provoque des révoltes dans les cités grecques. Celui ci intervient brusquement et comme Thèbes refuse de se rendre, la ville est prise d'assaut avec l'aide de soldats venus d'autres cités grecques et c'est un vrai carnage, puis elle est rasée à l'exception de la Cadmée et de la maison de Pindare en - 335. Parménion, le général macédonien que Philippe a envoyé en Asie avec 10 000 soldats, retraite devant l'énergique offensive de Memnon de Rhodes à la tête des mercenaires du Grand Roi. Seules restent aux mains des Macédoniens les villes d'Abydos et de Rhoeteion. La situation stabilisée en Grèce, les préparatifs de la guerre contre la Perse se précipitent. Les motifs sont nombreux depuis les invasions des guerres médiques, jusqu'au soutien apporté aux cités grecques révoltées en passant par la "complicité" dans le meurtre de Philippe.
En avril - 334, laissant la Grèce sous la surveillance
d'Antipater avec des troupes loyales, l'armée grecque
s'élance et en 20 jours, rejoint Sestos depuis Pella, enfin elle
rallie Abydos. Elle est composée d'environ 35 000 hommes, une fois
réunie aux troupes de Parménion et comprend outre les
macédoniens, les contingents des cités de la ligue
panhellénique, les fantassins des peuples alliés et des
mercenaires. En trois jours, Alexandre atteint la vallée du
Granique.
Tout comme à Marathon, les Perses considèrent cette entreprise comme insensée, et pensent que les Grecs sont venus avec de faibles provisions et qu'ils s'épuiseront. Ainsi la flotte perse, supérieure à ses ennemis, ne tente rien pour empêcher la traversée et l'armée des satrapes attend Alexandre au Granique. Cette armée est solide et contient de forts contingents de mercenaires grecs, placés en arrière pour éviter que la victoire ne soit due aux étrangers. Cette disposition rend l'infanterie perse inutile. C'est sur la cavalerie lourde que comptent les satrapes. Sur une position favorable, elle est mise en fuite par une furieuse attaque de cavalerie où Alexandre est fort exposé. 300 armures prises à l'ennemi sont envoyées à Athènes.
Cette victoire est bienvenue et l'Asie Mineure est offerte
à Alexandre. Son objectif est de prendre tous les ports pour
annuler la menace de la flotte perse, avant de s'enfoncer dans
l'empire achéménide. En effet, Athènes,
puissance maritime dominante en Mer Egée n'a pas pris
position entre Darius et Alexandre. Ce dernier s'attire la
sympathie des cités ioniennes en rétablissant les
libertés et en supprimant le tribut versé au Grand Roi.
Ainsi, Smyrne et Ephèse l'accueillent en libérateur du
"joug persan". Puis il occupe la Carie, la Phrygie et la Cilice.
Quelques villes résistent comme Milet et surtout Halicarnasse
mais rien n'arrête Alexandre qui, ensuite, rentre dans
l'intérieur des terres. Il occupe Gordion, tranche ce
fameux nœud qui dit-on présage la conquête du monde
et reçoit des renforts venus d'Europe. Il traverse facilement
les monts Taurus et saisit la ville de Tarse.
Darius décide de venir à
la tête d'une immense armée, pour arrêter Alexandre.
Mais la nature montagneuse du terrain rend inutile la supériorité
numérique des Perses. A la bataille
d'Issos, c'est encore une brillante victoire ponctuée par la fuite de
Darius qui abandonne sa mère, sa femme, ses enfants et son harem ainsi
qu'un immense butin. Une proposition de paix est faite par Darius qui lui
propose de garder ses conquêtes. Mais Alexandre exige une soumission
complète et contre l'avis de Parménion, refuse cette offre.
Alexandre choisit des troupes spécialisées pour la montagne et part en expédition en Lycie, Pisidie et Pamphylie, de l'automne - 334 au printemps - 333. Cette "campagne d'hiver" a pour but d'éliminer le risque d'attaques contre ses lignes de ravitaillement, de la part des tribus montagnardes restées indépendantes de l'empire perse. De même la flotte perse menace la Grèce, dont l'alliance est fragile. Sur la route de l'Egypte, les ports phéniciens l'accueillent, seule Tyr, la métropole de Carthage, refuse de lui ouvrir ses portes. Un dur siège de 7 mois en vient à bout. Présumée incapable de se mesurer à ses adversaires, la flotte ionienne est licenciée, ses équipages sont convertis en infanterie. La flotte perse est libre de prendre Chios et Lesbos et d'assiéger Mythilène. Gaza résiste également au conquérant, dirigée par le gouverneur Bétis, elle tient bon face à trois assauts mais au bout de deux mois, elle est aussi prise d'assaut. La flotte perse n'est plus une menace et le Macédonien dispose bientôt d'une centaine de navires phéniciens ou chypriotes. En - 332, Alexandre est accueilli en libérateur en Egypte. Il se rend à l'oasis d'Amon, dans le désert libyen où un prêtre lui reconnaît une ascendance divine, et le titre de pharaon. Le contrôle de l'Egypte est nécessaire en raison de l'appui qu'elle peut apporter à la révolte des Grecs contre la Macédoine mais il ne présente aucune difficulté, Alexandre fonde la ville d'Alexandrie dans le Delta. Au retour, il conquiert la Syrie et la Mésopotamie.
Forteresse de Gaza
En - 331, Darius a reconstitué une armée importante, comprenant des éléphants et des chars à faux. Alexandre le rencontre dans la plaine de Gaugameles et une fois de plus il évite d'être enveloppé et la charge vigoureuse menée par Alexandre et sa cavalerie menace directement Darius qui s'enfuit et provoque l'effondrement de l'armée perse.
Alexandre poursuit Darius, entre dans Babylone et prend le titre de Roi de l'Asie. Il occupe ensuite Suze, où il se saisit du trésor de Darius (40 000 talents), puis Persépolis et Pasargardes en - 330. Les troupes grecques de la Ligue sont démobilisées mais peuvent rester à titre individuel. Darius est signalé à Ectabane, Alexandre s'y porte aussitôt. Darius est assassiné par le satrape Bessos. C'est bon pour le Macédonien qui se présente comme l'héritier du trône profané, mais ses soldats commencent à exprimer le désir de retourner en Grèce. Alexandre convainc ses troupes de poursuivre les meurtriers de Darius car Bessos s'est fait couronner sous le nom d'Artaxerxès. L'armée se dirige vers la Bactriane quand le fils de Parménion, Philotas est impliqué dans un complot contre la vie d'Alexandre. Il est condamné et lapidé et, pour ne pas l'avoir prévenu du danger qu'il courait, Parménion est mis à mort.
Les mercenaires grecs qui servaient pour le Grand Roi avant -
334 sont incorporés dans l'armée. Des révoltes
dans les
satrapies périphériques et la poursuite de Bessos,
obligent
Alexandre à guerroyer en Bactriane et en Drangiane et à
le
poursuivre lui et ses 7000 cavaliers Bactres accompagnés des
fameux archers à cheval Dahes de l'Iaxartès. Vers la fin
de - 330, la haute vallée de l'actuel Kaboul est
colonisée et une nouvelle Alexandrie est fondée pour
contrôler la région. Au printemps - 329, le Roi de l'Asie
prend d'assaut Aornos (Chulm) et Bactres (Balkh), puis il traverse le
fleuve Oxus (Amou Daria) et entre en Sogdiane. Bessos est trahi pas ses
compagnons et Alexandre en est averti. Il envoie Ptolémée
réaliser cette délicate capture, puis expédie
Bessos à Bactres pour y être jugé. La
résistance est dure en Bactriane et Sogdiane où
Spitaménès, allié des Saces et des
Massagètes, massacre des garnisons macédoniennes et bat
sévèrement sur le fleuve Polytimetos, une petite
armée envoyée pour soutenir Maracanda (Samarcande)
assiégée. Mais Spitaménès est tué
par les Massagètes en - 328. L'Iran est entièrement
soumis et Alexandre commence sa politique de fusion : il épouse
Roxane la fille d'Oxyartès, un noble Bactre d'abord hostile aux
Macédoniens puis rallié à Alexandre et
intègre des Asiatiques dans
l'armée. Le mécontentement des soldats s'amplifie et des
complots sont dénoncés en particulier devant le refus de
se prosterner devant le Macédonien, en - 327.
Alexandre veut conquérir cette partie de l'Empire des Achéménides. L'Inde est une mosaïque de royaumes. L'armée de la conquête compte 60 000 soldats dont la moitié d'Asiatiques. Une bataille difficile l'oppose à l'armée de Porus et ses éléphants. Le roi indien a positionné son armée derrière le fleuve Hydaspe. Cratère fixe l'ennemi avec la majeure partie des troupes d'Alexandre, pendant que ce dernier franchit l'obstacle en amont avec une partie de la cavalerie et des hypaspistes. Une manoeuvre de cavalerie décide de la victoire. Porus a courageusement combattu et son royaume lui est rendu au printemps - 326. Alexandre poursuit sa conquête en réduisant les divers peuples du Pendjab. Le pays est hellénisé par la création de deux colonies grecques : Nicée et Bucéphalie. Le fleuve Hyphase (Bias) est atteint, mais non franchi, les troupes refusant de continuer.
Néarque a l'ordre d'armer une flotte de 100 navires et dispose de 12 000 soldats et 2 000 marins. L'armée descend le fleuve Indus vers la mer qu'Alexandre veut explorer. Cratère a pour mission de ramener une partie des troupes par les passes de Bolan, Quetta et Candahar et rejoindre le reste de l'armée en Caramanie. Alexandre atteint Pattala en juillet - 325. Néarque longe la côte et le roi prend le chemin le plus pénible : le désert de Gédrosie, non loin de la mer, qui est franchi en progressant de nuit. En décembre - 325, Alexandre atteint la Caramanie, son armée a battu les Orites et les Gédrosiens puis subi de lourdes pertes dues au manque d'eau. Cratère les rejoint. Le roi apprend qu'une mutinerie de soldats mercenaires a tué Philippe le nouveau satrape du Haut Indus. Des troubles, éclatent dans divers points de l'empire. Alexandre doit sévir : 13 meneurs sont exécutés. L'attente de la flotte dont on est sans nouvelles est fébrile. Enfin elle est vue à Harmozia (Ormuz), intacte.
A Suse, en - 324, Alexandre décide,
pour
accélérer la fusion des peuples macédoniens et
perses,
le mariage de 10 000 officiers et soldats, avec des femmes perses. Le
roi
épouse la fille de Darius. Les cavaleries perses et
macédoniennes
sont unies. Alexandre exige d'être honoré comme un dieu.
Les
vétérans sont renvoyés en Macédoine avec
une
gratification d'un talent par soldat, et sont conduits par
Cratère
et Polyperchon. Antipater ramènera les nouvelles recrues.
Héraclide
est envoyé en Caspienne pour voir si cette mer communique avec
l'Océan,.3 expéditions partent pour découvrir les
côtes de
l'Arabie.
Des projets de conquêtes de Sicile, de l'Italie, de Carthage ou
de
l'Espagne semblent avoir mûri dans l'esprit du roi à
Babylone.
Un début de concentration des troupes nécessaires
à
une nouvelle campagne est prévu mais Alexandre est inquiet
devant
des signes funestes selon Plutarque. La maladie le prend et il meurt
après
12 jours de fièvre, à 33 ans, le 13 juin - 323.
Pendant cette aventure perse, la Grèce a
résisté
à Alexandre. En - 331, sous l'impulsion d'Agis III, le roi de
Sparte, et avec un petit soutien financier et maritime perse,
la majeure partie des Grecs a pris les armes contre les
Macédoniens.
Antipater, (Antipatros) rassemble rapidement une armée et
arrête
dans le sang cette révolte. La rencontre décisive a lieu
à Mégalopolis. A la fin du combat, Agis sentant la
bataille perdue, se lance seul dans la mêlée, tue beaucoup
d'ennemis mais succombe sous le nombre. L'armée
d'Antipater a subi des pertes conséquentes.
A Babylone, devant la dépouille
d'Alexandre,
les généraux macédoniens ambitieux décident
du sort de l'Empire. Un roi est à désigner.
Aridée,
le frère simple d'esprit d'Alexandre est écarté.
On
attend la naissance prochaine de l'enfant de Roxane. Mais l'infanterie
refuse qu'un fils de Perse devienne roi et proclame Aridée. La
cavalerie
s'y oppose et le conflit est explosif. Ptolémée et
Eumène
parviennent à un compromis respectant les intérêts
des deux héritiers. Enfin, les satrapies sont pourvues : Ptolémée
obtient l'Egypte, la Grèce et la Macédoine reviennent
à Antipater, la Thrace à Lysimaque, l'Asie Mineure (la
Grande
Phrygie, la Lycie, la Pamphylie) à Antigone, la Grande
Médie
à Peithon et la Petite Médie à Atropatès,
la
Syrie à Laomédon, la Cilicie à Philotas, la Lydie
à Ménandros, la Phrygie hellespontique à
Léonnat,
la Susiane à Coenos, la Babylonie à Archon, enfin la
Paphlagonie
et la Cappadoce à Eumène, qui doit conquérir cette
dernière. Perdiccas devient régent et la garde du
trésor
est confiée à Cratère.
Cette crise achevée, une autre alerte survient. Des troupes grecques établies en Bactriane, veulent rentrer au pays. Les rebelles composent une troupe de 20 000 fantassins et 3 000 cavaliers. Peithon est en charge de les réduire, il obtient la victoire par trahison. La répression est très sévère. Plus grave, la révolte éclate en Grèce.
La nouvelle de la mort d'Alexandre pousse Athènes et les cités grecques, à se révolter contre la tutelle macédonienne. Sparte, diminuée par les suites de la guerre d'Agis ne s'implique pas. Une partie des cités restent fidèles à la Macédoine, ainsi les Béotiens. Cependant, Athènes dirige une grande ligue d'alliés, comprenant des villes du Péloponnèse, sauf Sparte et Corinthe occupée par une garnison macédonienne, et celles du nord et du centre de la Grèce, parmi ces alliés figurent les Etoliens et les Thessaliens. La guerre est décidée. Dans la confusion qui règne, Léosthénès rassemble des troupes comprenant des mercenaires grecs revenus d'Asie et réussit à traverser la Béotie ennemie, pour rejoindre les Etoliens et les Thessaliens. Léosthénès marche maintenant avec 7000 combattants et remporte une victoire en Béotie et contrôle les Thermopyles. Antipater dispose de 600 cavaliers et 13 000 fantassins mais les Thessaliens l'abandonnent et rejoignent la coalition. Les alliés contraignent les troupes d'Antipater à s'enfermer derrière les murailles de Lamia en fin - 323. De nouvelles cités se joignent aux révoltés : Messène, Argos, une partie de l'Epire ... Deux armées macédoniennes sont envoyées en renfort. Léonatos dirige la première et fait sa jonction avec Antipater, mais il est tué dans l'engagement. Puis Léosthénès périt dans un combat à Lamia. Au printemps - 322, Antipater rompt le siège de Lamia et atteint la Macédoine. La guerre se joue sur la mer.
La supériorité de la flotte
d'Athènes
sur celle d'Antipater cesse avec l'arrivée d'une puissante
escadre
phénicienne et chypriote. L'amiral macédonien Cleitos bat
l'athénien Evétion dans l'Hellespont permettant la venue
des troupes de Léonatos. En juin - 322, la victoire
décisive de Cleitos
a lieu près d'Amorgos ruinant la suprématie maritime
athénienne,
comme à Aigos Potamos. Les
renforts
macédoniens peuvent arriver en nombre, Cratère rejoint
Antipater
avec 50 000 fantassins et 5 000 cavaliers. La rencontre a lieu en
Thessalie, à
Crannon, en août - 322. Les alliés, bien que deux foix
moins nombreux, résistent grâce à la cavalerie
thessalienne,
mais ils doivent céder. Athènes se soumet et doit
modifier
ses institutions, le suffrage devient censitaire et la majorité
des citoyens sont exclus du vote. Athènes cède Oropos
à
la Béotie et perd Samos. Antipater exige la mort des orateurs
hostiles
aux Macédoniens et Démosthène se suicide avant
d'être
pris. Les Macédoniens veulent conquérir l'Etolie mais
l'annonce
de la venue de Perdiccas les incitent à traiter rapidement.
En effet, le régent veut s'approprier la Macédoine avec l'appui d'Olympias la mère d'Alexandre. Mais il se montre indécis et perd l'appui de celle ci. Antigone vainc sa flotte près de Chypre. Dépité par le rapt du corps d'Alexandre suite aux intrigues de Ptolémée et inquiet depuis la prise de Cyrène, il décide d'éliminer le Lagide et meurt en attaquant l'Egypte. Antipater devient régent et de nouveaux satrapes sont nommés dont Séleucos. Antigone est le nouveau stratège général de l'Asie. Pendant ce temps, les Etoliens envahissent la Thessalie et Antipater doit provoquer une invasion d'Acarnaniens pour les faire partir. Polyperchon reconquiert la Thessalie. A la mort d'Antipater, son fils Cassandre devient chiliarque, commandant de la cavalerie et Polyperchon est régent, en - 317. Une décision de ce dernier, relative au retour des bannis provoque une agitation des démocrates athéniens. Cassandre en lutte contre Polyperchon prend possession du Pirée avec une petite armée et résiste aux troupes de ce dernier qui perd ses éléphants au siège de Mégalopolis. Cassandre soumet Athènes et dispose alors de ressources importantes. Une garnison est installée à Munychie. L'armée le soutient et il est proclamé régent avec l'appui d'Eurydice, la femme d'Aridée, qui dirige la Macédoine au nom de son mari. Polyperchon a pour alliée Olympias qui réside en Epire. Elle entre en Macédoine avec Eacide et marche sur Euia où Eurydice et Aridée sont capturés. Les "usurpateurs" sont exécutés ainsi que des proches de Cassandre. Ce dernier marche contre Olympias qui s'enferme dans Pydna. Cassandre fait le siège de la ville, durant tout l'hiver. Au printemps, Olympias se rend, elle est condamnée par l'assemblée des Macédoniens et exécutée par des soldats. Cassandre se comporte comme un roi. Il relève Thèbes et monte une expédition en Argolide et en Messénie réduisant les places tenues par Polyperchon et son fils Alexandros. Il tient prisonnier dans Amphipolis, Roxane et son fils Alexandre Aegos.
La situation est stabilisée en Grèce, Cassandre tient la Macédoine et Lysimaque la Thrace. Le danger vient d'Asie, en - 316, Antigone a éliminé Eumène, chassé Séleucos et installé des hommes sûrs dans les satrapies. Il veut reconstituer l'empire d'Alexandre à son profit et il en a les moyens. Ptolémée et Lysimaque, inquiets, s'allient avec Cassandre. Asandros, le satrape de Carie se joint à la coalition. Un ultimatum est adressé à Antigone réclamant la Babylonie pour Séleucos, la Syrie pour Ptolémée, la Phrygie de l'Hellespont pour Lysimaque, la Lycie et la Cappadoce pour Asandros. Antigone le rejette en - 315 et veut porter la guerre en Grèce. Mais il est retenu en Asie et c'est en exploitant les divisions des Grecs qu'il agit d'abord.
Ainsi le manifeste de Tyr, en - 315, est
une arme
contre Cassandre, l'accusant de l'exécution d'Olympias, de
retenir
prisonniers Roxane et Alexandre IV et de reconstruire Thèbes et
Cassandria que les Macédoniens avaient détruits.
L'assemblée
émet un décret condamnant Cassandre s'il ne se conforme
pas
aux injonctions de ce manifeste. Pour affaiblir son ennemi, Antigone
proclame
sa volonté de rendre les cités grecques autonomes. Puis
voulant
traverser l'Hellespont il tente de disputer la
supériorité
maritime à Cassandre, dans le nord de la Mer Egée. Les
Athéniens
y ont des intérêts à défendre et soutiennent
la flotte de Cassandre. Échouant dans sa tentative, Antigone
réussit à détacher Lemnos et Délos de
Cassandre et une Confédération
des Cyclades renaît sous la protection de sa flotte. Ne cessant
de
harceler Cassandre, Antigone parvient, en - 313, à envoyer son
autre
neveu Polémaios, avec des troupes plus importantes, en
Grèce
même. Il débarque près d'Athènes avec pour
objectif,
la libération des cités grecques sous l'autorité
de
Cassandre. Objectif réussi, la garnison de Thèbes est
chassée,
Eubée libérée, et vers - 312, Polémaios
menace
l'Attique. Les Athéniens tentent de négocier avec lui.
Mais
la défaite de Démétrios, le fils d'Antigone,
à
Gaza, en - 312 face à Ptolémée, est suivie de la
paix
entre les Diadoques. Athènes reste sous l'influence de Cassandre
qui est reconnu stratège d'Europe, mais la liberté des
Grecs
est proclamée et Cassandre ne conserve dans le
Péloponnèse
que Corinthe, Sicyone et Mégalopolis. Le roi Alexandre IV
prisonnier
dans Amphipolis avec sa mère, reste en titre le souverain au nom
duquel les grands satrapes gouvernent.
En - 310 ou - 309, Cassandre fait assassiner Roxane et Alexandre IV. A partir de - 306, les Diadoques se proclament rois puisqu'il n'y a plus d'héritiers d'Alexandre vivants. Cassandre fonde Thessalonique pour remplacer la capitale Pella, située loin de la mer. Dans l'hiver - 308, Démétrios intervient avec une flotte de 250 navires et débarque au Pirée avec pour mission de rendre la liberté aux Grecs et proclame Athènes indépendante. Il est bien accueilli et met le siège devant Munychie qui capitule. L'envoi d'une flotte lagide en Mer Egée oblige Démétrios à quitter la Grèce. La rencontre a lieu à Salamine de Chypre et Ptolémée est vaincu. La coalition se reconstitue contre Antigone. En - 305, Démétrios assiège Rhodes qui a refusé de combattre le Lagide avec Antigone, pendant que Cassandre met le siège devant Athènes et soutient avec Lysimaque et Ptolémée, Rhodes en la ravitaillant. Malgré l'intervention des Etoliens, Cassandre tient bon en Attique soutenu par Corinthe et Salamine. Démétrios revient en Grèce, menace de couper Cassandre de la Macédoine et le bat au sud des Thermopyles. Il annexe la Béotie et la Phocide et libère Athènes en - 304. Puis le Poliorcète prend tout le Péloponnèse et se prépare à attaquer Cassandre en Macédoine avec l'aide de Pyrrhus, le roi d'Epire. Les alliés ne peuvent laisser Antigone dominer la Grèce, Lysimaque attaque en premier et traverse l'Hellespont. Il soumet la côte et prend Sardes. Antigone rappelle en - 302, Démétrios en pleine conquête de la Thessalie. Il reconnaît Cassandre comme roi de Macédoine et de la Grèce. Ce dernier reprend la Thessalie, chasse Pyrrhus d'Epire et attaque le Péloponnèse. Mais Démétrios débarque à Ephèse et oblige Lysimaque à se retirer et attendre l'armée puissante de Séleucos. C'est au tour d'Antigone de reculer en Phrygie, jusqu'au lieu de la bataille d'Ipsos en - 301. Il est vaincu et se donne la mort, c'était la dernière possibilité de reconstituer l'empire d'Alexandre. Lysimaque domine, outre la Thrace, l'Asie Mineure jusqu'au Taurus, Cassandre garde la Macédoine et récupère la Grèce. Ptolémée n'obtient rien, alors qu'on lui a promis la Syrie, qui revient à Séleucos.
L'Empire est éclaté et se
dessinent
les 3 puissances qui vont dominer le 3è siècle :
macédonienne, séleucide et lagide. Le domaine de
Lysimaque est à la fois
en Europe et en Asie. La force de Démétrios repose sur sa
flotte, la possession des îles et des ports de l'Asie Mineure.
Les
conflits se poursuivent. A la suite d'Ipsos, Athènes et les
villes
grecques ferment leurs portes à Démétrios. Les
nuages
s'accumulent entre Ptolémée et Séleucos. En effet
le Lagide refuse que la Syrie revienne à Séleucos. Ce
dernier
n'insiste pas mais se réserve d'agir. A l'alliance entre
Ptolémée
et Lysimaque répond celle entre Séleucos et
Démétrios.
Vers - 297, Cassandre meurt après une victoire contre des Celtes
en Thrace. Son successeur Philippe III disparaît rapidement. Ses
frères Antipatros et Alexandros sont jeunes et cette situation
est
propice aux ambitions de Démétrios décidé
à
s'installer en Grèce. Il attaque Athènes sans
succès.
Une deuxième tentative sur l'Attique lui permet d'encercler
Athènes.
Une flotte de secours est envoyée par le Lagide, mais elle
s'arrête
à Chypre et reprend l'île. Athènes subit la famine
et quand la flotte égyptienne se présente à Egine,
elle ne peut forcer le blocus. Athènes se rend et
Démétrios
leur annonce le maintien de leurs lois et l'installation de deux
garnisons.
C'est au tour de Sparte, mais Démétrios est appelé
ailleurs. En effet les deux rois, Antipatros et Alexandros sont en
pleine
discorde et leur mère Thessalonice impose un partage du royaume,
l'est pour le premier et l'ouest pour le second. Mais Antipatros tue sa
mère et combat son frère qui sollicite Pyrrhus revenu en
Epire grâce au Lagide et à Démétrios. Ce
dernier fait
tuer Alexandros et bat Antipatros qui se réfugie chez Lysimaque.
Ce dernier ne peut intervenir, occupé par une guerre difficile
contre
les Gètes dont il est bientôt le prisonnier. Le
Poliorcète
monte sur le trône de Macédoine et décide la
conquête
de la Grèce. Il réussit à s'installer en
Thessalie,
soumettre Thèbes et la Béotie, réprimer un
soulèvement
d'Athènes où il impose l'oligarchie. Mais son
stratège
Patauchos subit une lourde défaite en - 290, face à
l'alliance
de Pyrrhus et des Etoliens. La perspective de voir
Démétrios
reprendre l'héritage de son père en Asie, réunit
une
coalition regroupant : Ptolémée et Séleucos. S'y
ajoutent
Lysimaque libéré et Pyrrhus. Ces deux rois envahissent la
Macédoine, soutenus par une flotte lagide et sont si bien
accueillis
que le Poliorcète doit s'enfuir. Lysimaque et Pyrrhus se
partagent
la Macédoine en - 287.
Démétrios assiège Athènes encore révoltée sous le commandement d'Olympiodoros, la cité est soutenue par quasiment tous les souverains. Le Poliorcète s'attaque alors à Lysimaque. Il laisse son fils Antigone Gonatas en Grèce et atteint Milet. Certaines villes lui ouvrent leurs portes, il en prend d'autres dont Sardes. Agathoclès, le fils de Lysimaque intervient avec une forte armée. Démétrios se retire en Phrygie, sa troupe souffrant de famine. Il va en Cilicie où Séleucos le rejoint avec une armée et le Poliorcète abandonné par ses soldats doit se rendre en - 285. En Grèce, pendant ce temps, Pyrrhus résiste à Antigone Gonatas qui réussit à prendre la Thessalie, tenir au Pirée contre les Athéniens et battre Sparte. Il ne peut retenir ses troupes et se retire en Epire quand Lysimaque entre en Macédoine. Ce roi reste seul maître et rattache la Thessalie puis la Péonie (Paionia) à la Macédoine en - 285. Antigone est fort au sud des Thermopyles. Lysimaque est maître de la base de départ d'Alexandre. Va-t-il tenter de l'imiter ?
Séleucos sent la menace et quand
Ptolémée
Kéraunos (la foudre), le fils déshérité du
roi Lagide, manipulé par Arsinoé tue Agathoclès,
le
fils aîné de Lysimaque accusé de trahison, la
situation
dans le royaume bascule. Séleucos reçoit des soutiens en
nombre et attaque l'Asie Mineure avec une puissante armée, alors
les villes se donnent à lui. La bataille décisive a lieu
dans la plaine de Couropédion en - 281. C'est la défaite
pour Lysimaque qui y trouve la mort. Séleucos est le nouveau
maître
de l'Asie Mineure et songe beaucoup au trône de Macédoine
inoccupé. Ptolémée Kéraunos le tue,
conscient
qu'il ne tiendra pas la promesse de l'installer sur le trône
d'Egypte.
Il est proclamé roi par l'armée et la flotte de Lysimaque
en - 280. Son principal ennemi, Antiochus 1er, fils de Séleucos,
est occupé par une succession difficile. Pyrrhus,
un sérieux concurrent, prépare son expédition en
Italie,
Antigone Gonatas est bien installé en Grèce, domine la
Béotie,
et presque tout le Péloponnèse à l'exception de
Sparte.
Kéraunos épouse Arsinoé et se rapproche de
Ptolémée
II Philadelphe, le nouveau pharaon. Il se débarrasse des fils de
Lysimaque en les mettant à mort et il bat Antigone Gonatas.
Les Celtes,
venant
de l'Ouest le long du Danube, avec femmes et enfants, font irruption
dans
le monde grec et attaquent en Thrace, en Péonie, en Illyrie et
en
Macédoine. Ptolémée Kéraunos est vaincu et
tué sur le champ de bataille en - 279. Son frère
Méléagre
est balayé, de même qu'Antipater son cousin. Le
trône
est vacant en Macédoine. Le stratège macédonien
Sosthène
organise la résistance et harcèle les bandes celtes. Il
repousse
Brennos hors de la Macédoine et ce dernier attaque la
Grèce.
Mais Brennos est arrêté aux Thermopyles par les
contingents
dépêchés par les cités grecques du Nord et
les
Etoliens. Et comme dans les Guerres
Médiques,
la position est tournée. Brennos et ses Celtes, sont
repoussés
devant Delphes, par une armée de Grecs comprenant les Etoliens.
Antigone est en guerre contre Séleucos. Sosthène meurt et
la situation empire. Les deux rivaux font la paix, Séleucos
abandonne
la Macédoine et Antigone peut la conquérir. Il
débarque
en Thrace et bat l5 000 celtes à Lysimacheia en - 278. Il en incorpore un certain nombre comme
mercenaires dans son armée. Antipater est tué au combat
et
Ptolémée le fils de Lysimaque s'enfuit en Asie. De
nombreux
Celtes passent en Asie, appelés par le roi de Bithynie. Ils
fonderont
le royaume Galate.
Antigone est proclamé roi en - 276, il fonde la dynastie des Antigonides qui durera jusqu'en - 168 et installe sa cour dans la vieille capitale de Pella. Pyrrhus rentre d'Italie et redoute l'union de la Grèce et de la Macédoine, aussi il envahit cette dernière. Antigone 1er, avec ses mercenaires celtes, est battu. La Grèce se soulève et chasse les garnisons macédoniennes dans les cités de la Ligue Achéenne. Pyrrhus est reçu en libérateur dans le Péloponnèse. Il veut contrôler Sparte mais ne peut prendre la ville, suite à l'intervention d'une armée macédonienne. Pyrrhus se retire avec de nombreuses pertes. Il meurt en combattant dans la cité d'Argos en - 272. Antigone 1er reste seul aux commandes de la Grèce et de la Macédoine et place des garnisons à Corinthe, Chalcis et au Pirée.
L'Egypte domine Chypre et l'archipel des
Cyclades. Le besoin de cuivre et de bois que fournit Chypre, explique
la recherche de la domination de cette terre par l'Egypte.
Arsinoé devenue reine d'Egypte, pousse les villes grecques et
en particulier Athènes à la révolte contre
Antigone. L'Athénien Chrémonidès propose un
décret "constatant l'entente d'Athènes et de Sparte,
toujours unies contre les ennemis des Hellènes" et l'alliance
est décidée avec des cités du
Péloponnèse : la confédération des
Achéens, les Eléens, les Arcadiens et les Crétois.
Arsinoé morte, le Lagide n'est pas prêt à entrer en
guerre et se contente d'envoyer une escadre devant Athènes,
dirigée par Patroclès.
Antigone 1er, en effet bloque la ville qui a chassé
les garnisons macédoniennes. La flotte
égyptienne ne peut rien pour les Athéniens.
Aréos, le roi de Sparte, intervient alors mais il est
arrêté par les Macédoniens à Corinthe.
Il récidive l'année suivante mais il est nettement
battu à Corinthe. Le roi d'Epire, Alexandre, envahit la
Macédoine, mais le siège d'Athènes n'est pas
levé et Démétrios, le fils d'Antigone 1er
réussit à chasser les Epirotes. Athènes
doit capituler en - 261. Elle perd son autonomie, un
épistate est délégué par le roi
pour gouverner la ville et ses magistrats sont remplacés
et choisis par le souverain.
La guerre est permanente et l'Egypte, dont la puissance inquiète
le Macédonien, subit dans la mer Egée, deux
défaites navales : la première à Cos, face
à la flotte d'Antigone 1er, vers - 265 et la seconde par
l'amiral Rhodien, Agathostratos près d'Ephèse, vers -
250. La puissance lagide perd le contrôle des Cyclades, tandis
qu'Aratos fait entrer Sicyone dans la Ligue achéenne, la
renforçant ainsi. La confédération arcadienne
est assez puissante pour battre Sparte à Mantinée en
- 249. La force de ces ligues grecques hostiles à la
Macédoine, incite Antigone 1er à les opposer entre
elles. Il s'allie avec les Etoliens qui viennent d'annexer la
Phocide et la Locride, mais il perd Corinthe qui entre dans la
confédération arcadienne en - 243. Aratos s'allie
avec Sparte et bat les Etoliens dans le Péloponnèse,
mais il ne peut libérer Athènes et Argos qui
dépendent encore de la Macédoine. Antigone 1er
Gonatas meurt en - 239 et Démétrios II lui
succède.
Il se heurte à Aratos qui lui oppose les
Etoliens et l'Epire que le roi combat en suscitant l'intervention
des pirates illyriens. Cette politique provoquera l'intervention
des Romains (- 228). En 229, il meurt en repoussant une invasion
des barbares en provenance des Balkans. Antigone Doson le remplace
et il doit combattre les Spartiates et les Dardaniens. Sparte est
dirigée par Cléomène qui a remporté
sur les Achéens plusieurs victoires. Le caractère
de révolution sociale de ce royaume incite Aratos à
renverser les alliances et à pactiser avec Antigone Doson
en 224. Deux ans plus tard, Cléomène est battu
à Sellasie (ou Sellasia) par une phalange
macédonienne de 32 rangs de profondeur.
Cléomène fuit en Egypte, Sparte est occupée.
La coalition entre la Ligue Achéenne et la Macédoine
met un terme au régime "révolutionnaire" de Sparte.
Philippe V succède à Antigone Doson en - 221, et tout de suite, les Etoliens, inquiets de l'alliance entre la Macédoine et l'Achaïe, l'attaquent et sont vaincus. Ils doivent signer la paix à Naupacte en - 217. Philippe V qui tente de dominer les côtes de l'Adriatique, s'oppose aux Romains qui interviennent à nouveau, en Illyrie, vers - 219 et s'y installent. En signant un traité d'alliance avec Carthage, Philippe V se trouve en état de guerre contre la puissance romaine. La première guerre macédonienne dure de - 215 à - 205. Rome est mobilisée par l'armée d'Hannibal, encerclée en Italie et par les troupes carthaginoises envoyées en soutien. Elle s'allie, contre la Macédoine, avec les Grecs hostiles de la Ligue Etolienne, et aussi avec le royaume de Pergame. Philippe V se défend péniblement et accepte la paix avec les Etoliens. Rome, en pleine guerre punique, accepte de laisser son royaume intact à Philippe par le traité de Phoenice, en - 205.
L'ambition de Philippe V vers les Détroits et son alliance avec Antiochos III, le roi de Syrie, inquiète Rhodes et Pergame, tous deux alliés de Rome. Rhodes déclare la guerre à la Macédoine, ulcérée du soutien apporté à la Crète, en conflit avec elle. Philippe V occupe Samos en - 201. Pergame participe au conflit comme allié de Rhodes et les deux flottes infligent au roi une défaite ruineuse dans le détroit de Chio. La deuxième guerre macédonienne commence. Le consul romain Quinctius Flamininus intervient en Grèce, rallie les Achéens et soutenu par les Etoliens, tente de convaincre Thèbes de s'allier aux Romains mais ne réussit pas. Alors, par ruse, il prend la ville. En - 197, Philippe V est défait à Cynoscéphales, en Thessalie et perd la moitié de ses troupes. Son royaume est réduit à la Macédoine, sa flotte à 10 vaisseaux et son armée à 500 hommes. Il ne peut faire la guerre sans la "permission" du sénat romain.
Mais Flamininus rend son trône
à Philippe V et proclame la liberté des cités
grecques à Corinthe, puis il retire les garnisons romaines.
Le roi se plie aux exigences de la République, mais
prépare la revanche. Antiochus III, débarque en
Grèce pour aider les Etoliens mais il est vaincu par le
romain Acilius Glabrio aux Thermopyles, en - 191. La
Macédoine reste indépendante mais Rome assure un
protectorat des Etats de la Grèce.
Persée devient le dernier roi de Macédoine en -179. Il reconstitue ses forces armées et s'allie avec Séleucos IV et Rhodes contre Rome. La troisième guerre macédonienne débute en - 171. Le consul Publius Licinius Crassus entre en Thessalie et il est battu dans un engagement mineur. Les cités alliées de Rome : Chalcis et Athènes, sont maltraitées par les troupes romaines. Persée, soutenu uniquement par l'Epire et l'Illyrie résiste deux années face à cette armée indisciplinée, mais le sénat envoie le consul Paul Emile qui restaure la discipline et remporte une victoire complète à Pydna, en juin - 168. La phalange macédonienne est exterminée. Le butin est colossal. Les alliés de la Macédoine sont "punis" : l'Illyrie, l'Epire et même Pergame. Persée meurt en captivité en Italie. La Macédoine devient romaine.
Mais les cités grecques qui ont
applaudi aux paroles de Flamininus, se rendent compte que leur
liberté est théorique. En - 146, la Grèce
entière sauf Athènes et Sparte se joint à la
révolte de la Macédoine contre Rome. Le Sénat
réagit fermement et envoie le général romain
Lucius Mummius qui prend la ville de Corinthe, le centre de la
révolte et la rase au niveau du sol. Tout ce qui est
transportable est envoyé à Rome. Un millier
d'intellectuels est déporté à Rome où
la conquête intellectuelle de la Ville commence. La
Grèce et la Macédoine sont réunies en une
seule province sous un même gouverneur romain.
Pour plus de détails,
voyez cette page rome-mediterranee2.htm
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