CONFLITS ET BATAILLES DE L'HUMANITÉ |
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Les origines
L'exil à Babylone et le retour La révolte des Macchabées
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Au deuxième millénaire, venant d'Our en Mésopotamie, dirigés par les Patriarches comme Abraham, les Hébreux migrent vers la côte méditerranéenne, vont jusqu'au Delta égyptien et reviennent s'installer en pays de Canaan. Ils sont à la recherche des meilleurs pâturages pour leurs troupeaux. Ils trouvent sur place les Amorites et les Phéniciens. Ils prennent contact avec les Egyptiens du Moyen Empire. Lors de l'occupation de la Basse Egypte par les Hyksos, au XVIIIème siècle, une partie des Hébreux, par petits groupes, poussés par la famine, viennent dans le Delta et y sont bien accueillis. Dans les lettres d'Amarna, durant le XIVe siècle, sont décrits les combats que se livrent au pays de Canaan, les roitelets entre eux, sous le protectorat égyptien. Dans ces luttes, on fait souvent appel aux Apiru (en égyptien) ou Habiru (ougaritien). Le rapprochement Habiru/Hébreu est tentant mais non prouvé.
Après avoir reconquis la Basse Egypte et chassé les envahisseurs Hyksos, les Egyptiens du Nouvel Empire considèrent les Hébreux comme des alliés des Hyksos et les maltraitent. Réduits en servitude, les Hébreux sont mobilisés pour la construction de monuments à Pi_Ramsès et Pithôm. Ils s'enfuient d'Egypte vers le milieu du XIIIème siècle et menés par Moïse, séjournent longtemps entre le Sinaï et le Neguev. Selon la Bible, c'est Josué qui les fait traverser le Jourdain.
Josué débute depuis le Sud, la lente conquête d'un territoire comprenant de puissantes cités maîtrisant la métallurgie du fer, par des victoires à Aï, Béthel, Sichem et Gabaon, aujourd'hui al-Djib. La lutte est menée par les tribus de façon dispersée. En même temps, au Nord, d'autres tribus qui ne viennent pas d'Egypte et qui connaissent bien le pays, puisque leur arrivée date du milieu du XIVème siècle, semblent stimulées par les victoires de Josué et osent attaquer l'armée de Yabin, roi cananéen de Hazor ou Hatsor. A la fin du XIIIème siècle, la prise de cette forteresse, précédemment renforcée par les Hyksos d'un profond fossé, donne aux Hébreux le contrôle du nord de Canaan.
La seule trace égyptienne relative aux Hébreux, est la stèle de Merneptah, datant de l'an 5 de son règne, vers la fin du XIIIe siècle. Elle fait simplement mention d'Israël, parmi les peuples vaincus. Il s'agit des Benê-Israël et Benê-Joseph, (clans hébreux sortis d'Egypte), qui alliés aux Gabaonites menacent directement Jérusalem. Le roi de cette cité, Adonisédeq, a réuni une coalition de rois cananéens et reçu l'appui des Egyptiens. Cette coalition est arrêtée dans la montée de Beth-Horôn. Cette bataille est indécise, comme celle de Kadesh et revendiquée comme une victoire dans les deux camps. Mais Jérusalem n'est pas prise. Les clans hébreux remontent vers le Nord et occupent la montagne d'Ephraïm. Ils rencontrent les Benê-Jacob, clan venu de Syrie et concluent l'alliance de Sichem, pacte qui fonde la Confédération dominée par les Benê-Israël. L'unité proclamée est essentiellement religieuse. Au XIIIème siècle, l'arrivée des Peuples de la Mer rassemble les tribus de Galilée directement menacées à la Confédération représentée par la prophétesse Debora et le général Barak. Cette alliance aboutit à l'importante victoire du torrent de Qishôn contre l'armée de Hazor commandée par Siséra..
La victoire de Ramsès III contre
les Peuples de la Mer a pour conséquence, l'installation des
Philistins dans le Sud de Canaan, dans la Pentapole : Gaza, Ascalon,
Ashod, Gath et Ekron, sur la côte méditerranéenne.
Les guerres sont permanentes entre les Hébreux et les
Philistins. La Confédération est assez souple et c'est de
manière variable que les clans ou les tribus font la guerre. Ces
alliances momentanées sont conduites au combat par des chefs
élus, les Juges. Cette période dure 2 siècles, et
tous les clans hébreux ne sont pas en permanence dans la
Confédération. Ainsi, les clans benjaminites, soumis au
tribut par le roi de Moab, se révoltent et repoussent les
Moabites au delà du Jourdain. Au Nord, la tribu de
Manassé, lutte contre les Madianites qui effectuent des raids
avec des chameaux, sous la conduite de Gédéon d'Oprah
qui remporte la victoire d'Ein-Harod vers - 1100, rejetant aussi les
ennemis au delà du Jourdain. Des guerres intestines opposent
des clans hébreux entre eux. Au cours de la sévère
défaite, d'Eben-Ezer, vers - 1050, l'Arche de l'Alliance que les
Hébreux emportent comme emblème national, est prise par
les Philistins qui l'emmènent à Ashdod et la restituent
plus tard.
La menace persistante des Philistins incite les Hébreux à s'unir en choisissant la royauté, " comme en ont toutes les nations ". Après plusieurs échecs, le juge Samuel est habilité à désigner un roi et vers - 1030, il choisit Saül, fils de Kis de la tribu de Benjamin qui s'est distingué par un coup de main audacieux contre Nashash, le roi des Ammonites. Attaqué à nouveau par les Ammonites, il mobilise tous les hommes pour arrêter l'invasion, le peuple refuse de se battre, mais le roi fait couper les jarrets d'une centaine de boeufs de labour et menace de faire de même avec tous les animaux. Le lendemain, Saül traverse le Jourdain avec son armée, attaque le camp des Ammonites, tue leur roi Nashash et ravage leur pays. Le roi remporte des victoires contre les Amalécites et les Philistins. Au moment où l'Egypte a perdu sa puissance et se trouve divisée, les 12 tribus d'Israël se rassemblent et se heurtent aux Philistins, ennemi plus redoutable que les royaumes cananéens.
Saül est le premier responsable qui
constitue une armée permanente, directement placée sous
son autorité, commandée par Abner et forte de 3 000
fantassins. Saül mène une longue guerre pour libérer
la tribu de Benjamin occupée par les Philistins. Mais Saül
veut s'émanciper du clergé et il est
désavoué par le prophète Samuel. La tribu de Juda
lui oppose une résistance. Il est battu par les Philistins lors
de la bataille de Gelboé et y perd ses 3 fils, puis vaincu, se
donne la mort. Samuel choisit David, fils de Jessé de la tribu
de Juda, comme roi.
David, simple berger de Béthléem, a vaincu le champion des Philistins, Goliath avec sa fronde. Il est devenu un proche du roi Saül qui est jaloux de sa popularité et veut le tuer. David prend le maquis et devient chef d'une bande de hors la loi. Il est contraint de se réfugier chez le roi Philistin de Gat, Akish. Ce dernier l'établit à Ziqlag, d'où David, avec sa troupe libère les clans judéens de la menace amalécite. A la mort de Saül, il est reconnu comme roi par les chefs judéens, vers - 1010. Pendant ce temps le fils de Saül, Ishbaal est choisi comme roi par Abner, le chef de l'armée et par la tribu de Benjamin. Ce sont 7 années de guerre entre les deux camps, puis Ishbaal est assassiné. David, par la diplomatie, rallie toutes les tribus et conclut une alliance avec elles à Hébron. Les Philistins tentent de séparer les deux camps en attaquant dans la vallée de Rephaïm, près de Jérusalem. David repousse les Philistins. Il a besoin d'une ville neutre comme capitale. La ville des Jébuséens ou Jébusiens, Jérusalem est isolée. Mais cette ville est imprenable, tant les murailles sont hautes et l'alimentation en eau garantie par une source permanente, même en été. Les habitants peuvent y puiser l'eau depuis un tunnel creusé dans le roc, de plus de 500 mètres, sans sortir de la ville. C'est au moyen de ce tunnel que les troupes de David prennent Jérusalem par ruse. Il en fait sa capitale politique, entre le royaume du Nord et celui du Sud et sa capitale religieuse en y transférant l'Arche d'Alliance.
La puissance de David vient de son expérience militaire réussie de chef de bande, ces hommes qu'il dirige, parmi lesquels des Philistins, deviennent sa garde privée et le noyau de l'armée professionnelle. David profite de l'effacement des puissances égyptienne, babylonienne et assyrienne ainsi que de la disparition récente de l'empire hittite. Avec cette armée bien entraînée et une diplomatie avisée, David étend son influence sur la région. Au Sud, il soumet les Moabites, prend l'initiative d'une guerre pour annexer le royaume ammonite, en capture la capitale Rabbah et ceint la couronne. Pour cela, Joab doit repousser les troupes des royaumes araméens alliés qu'Hamoun, le roi des Ammonites a appelés. Le butin est considérable.
David affronte Hadad-ezer, roi de Zobah et chef des coalisés à la bataille de Hélam. Shobak le chef de l'armée ennemie, meurt au combat, et 700 chars sont pris et détruits pour la plupart, les Hébreux ne connaissant pas encore l'usage de cette arme. Au Nord, le roi de Hamat, (état Néo-Hittite) ennemi d'Hadad-ezer, se reconnaît le vassal et paie le tribut au roi David. Les Philistins sont repoussés mais David ne tente pas d'annexer leur territoire. Une victoire contre les Araméens est suivie d'un traité de paix. David contrôle au Sud, le territoire des Edomites qu'il a combattu pour garder ouverte la route d'Aqaba. Les relations sont bonnes avec les Phéniciens, et surtout avec Hiram le roi de Tyr. L'unité des 12 tribus d'Israël progresse, mais son projet de recensement et celui de la construction du Temple à Jérusalem sont rejetés par les prophètes. C'est son successeur qui les réalisera
Le roi David doit affronter dans son propre
peuple, des oppositions armées. Absalon, son troisième fils
se fait proclamer roi à Hébron. Il refuse le choix de David
pour sa succession : Salomon, fils de Bethsabée. David doit fuir
avec sa garde personnelle et les chefs de l'armée. Une guerre civile
courte, est remportée par Joab et Absalon est tué dans le
combat. Les tensions entre Israël, au Nord et Juda au Sud sont vives.
Shéba ou Chéba, de la tribu de Benjamin, tente de rassembler
les Hébreux du Nord et revendique l'indépendance d'Israël
contre David. Joab poursuit les rebelles au Nord de Dan, et met le
siège devant Abel-Beth-Maakah, dont les habitants livrent les fugitifs.
De son vivant, David fait sacrer roi Salomon. Il meurt vers - 970.
Royaume au temps du roi David
Salomon, (Chelomoh en hébreu), hérite d'un véritable empire à la situation économique florissante mais un empire à consolider. Salomon unifie l'administration du royaume à l'aide de scribes égyptiens et il encourage le commerce caravanier en rendant plus sûres les routes commerciales vers l'Afrique, l'Asie, l'Arabie et l'Asie Mineure. Mais il choisit la diplomatie plutôt que la guerre. Par des alliances matrimoniales, il renforce la position du royaume, ainsi il épouse une princesse égyptienne, fille du roi de Tanis, Siamon, de la XXIème dynastie. Une alliance est conclue entre les deux états ennemis des Philistins. Salomon tient à moderniser son armée et l'introduction massive de chars en est un exemple. Les excellentes relations entre Salomon et Hiram de Tyr, permettent à Israël de disposer d'une flotte pilotée par des Phéniciens, basée à Ezion-Géber, dans le golfe d'Aqaba, sur la Mer Rouge et se déployant jusqu'à l'Océan Indien. Salomon fait beaucoup construire : le Grand Temple de Jérusalem, est édifié avec l'aide des Tyriens, il fortifie Jérusalem et d'autres villes. Salomon doit équilibrer les importations depuis Tyr par un abandon de terres : le pays de Kaboul.
Mais à la fin de son règne,
marqué par l'autoritarisme, son peuple, soutenu par les
Egyptiens, lui reproche son faste, le poids des impôts et des
corvées, et sa tolérance envers
les cultes étrangers idolâtres. Edom et Damas se
soulèvent
et se libèrent de la domination d'Israël. A sa mort, vers -
935, le royaume est rapidement coupé en deux.
En effet Roboam, fils aîné de
Salomon, est sacré roi et devient rapidement impopulaire en
rejetant les demandes
d'allégements fiscaux. Jéroboam, un haut fonctionnaire
exilé en Egypte, est rappelé par les dix tribus du Nord.
Sichem devient la
capitale d'Israël. Les tribus de Juda et Benjamin restent avec
Roboam,
Jérusalem reste capitale du royaume de Juda. Roboam veut
rétablir son
autorité sur le Nord. La guerre oppose les deux états et
les affaiblit.
Les interventions étrangères témoignent de ce
déclin. Seshonq, le pharaon de la
nouvelle dynastie libyenne, entend faire reconnaître son
autorité sur la Palestine divisée et accourt avec
son armée. Roboam accepte la demande du
pharaon et paie un très lourd tribut. Seshonq poursuit son
offensive vers le royaume de Jéroboam. L'armée
égyptienne détruit les forteresses qui protègent
Jérusalem et de nombreuses villes en Israël dont Sichem.
Roboam profite de cette situation pour attaquer le royaume du Nord.
Cette guerre dure jusqu'au début du IXème siècle.
Vers - 900, Bar-Haddad le roi araméen de Damas, attaque à
son tour et prend la haute vallée
du Jourdain. La situation entre les deux royaumes rivaux est
équilibrée
jusqu'à la bataille de Zemarayim remportée par Abiya,
fils de Roboam face à Jéroboam. Le royaume de Juda occupe
le versant sud de la montagne d'Hephraïm. Puis son roi Asa
réforme l'armée et remporte une victoire face aux
Egyptiens. Le royaume d'Israël est affaibli par une grande
instabilité politique. Mais il se relève sous le
règne d'Omri, un général reconnu roi après
une guerre civile, vers - 880. Ce dernier construit la nouvelle
capitale, Samarie, soumet Mésha le roi de Moab, s'allie avec le
roi de Tyr et stoppe la guerre avec Juda, à présent
affaibli et versant le tribut aux Araméens.
Cette pause devient une alliance sous le règne de Josaphat, 4ème roi de Juda, et celui d'Achab, le roi d'Israël. Cette alliance est scellée par le mariage de Joram et d'Athalie. La guerre oppose les royaumes hébreux et Araméens unis aux Assyriens. Vers - 853, Achab, avec les rois Araméens, dont celui de Damas, stoppe l'offensive de Salmanazar III, à la bataille de Qarqar, pour une dizaine d'années. Achab fournit le plus grand contingent de chars de la coalition (2 000 chars, 700 cavaliers et 10 000 soldats sur un total d'environ 3900 chars légers, 1900 cavaliers, 1000 méharistes et 72 000 fantassins face à l'armée assyrienne qui comprend environ 2000 chars lourds, 6000 cavaliers et 60 000 fantassins), Byblos et l'Egypte ont envoyé aussi des troupes.
La même année, Josaphat et Achab partent en guerre contre Benhadad, le roi d'Aram pour lui reprendre la ville de Ramoth-Gilead (Ramoth en Galaad). Benhadad rassemble une trentaine de vassaux et remporte la victoire au cours de laquelle Achab est blessé mortellement par une flèche. Josaphat qui a failli être pris dans la bataille, perd la moitié de son armée et les troupes d'Israêl se débandent. Les successeurs d'Achab doivent affronter une révolte de Mésha, le roi de Moab ainsi que celle des Araméens. Le conflit dure. Une coalition des royaumes d'Israël, de Juda et des Edomites remporte d'abord des victoires puis l'alliance de Mésha et d'Hazaél l'Araméen, menace les villes de Gad et de Ruben et remporte vers - 841, la victoire de Ramoth en Galaad contre les armées de Juda et Israël. Un coup d'état militaire porte au pouvoir le général israélite Jéhu et élimine le roi de Juda et celui d'Israël.
En - 841, Salmanazar III reprend son offensive mais il échoue devant Damas. Jéhu et les rois de Tyr et de Sidon lui payent le tribut. Mais les affaires babyloniennes éloignent les Assyriens. Les Araméens en profitent pour attaquer Israël et le battre. La situation se dégrade sous Joachaz, le successeur de Jéhu. Israël devient le vassal de Damas et ses forces armées sont limitées. Pendant ce temps, Juda connaît des difficultés et la pression des Araméens persiste jusqu'au retour offensif des Assyriens dirigés par Adad-Nirari III. Le roi de Damas est vaincu et Israël en profite pour reconquérir ses territoires au delà du Jourdain.
Cette réussite d'Israël envenime ses relations avec Amazyahu, le roi de Juda. Celui ci, après sa victoire de la vallée du Sel contre Edom et la prise de Séla vers - 802, défie Joas, le roi d'Israël et les Judéens sont battus à Beth-Shémesh. Les Israélites s'emparent de Jérusalem, emportent le trésor du Temple et démantèlent les murailles. Juda est vassal d'Israël. Le fils de Joas devient roi d'Israël sous le nom de Jéroboam II (vers - 790, - 750). Il renouvelle l'alliance avec les Phéniciens en particulier le roi de Tyr. Les expéditions commerciales via la Mer Rouge reprennent. La prospérité s'accompagne d'un écart important entre l'élite sociale et les paysans pauvres. Les prophètes critiquent son action. Pendant ce temps, le royaume de Juda, sous la domination de Samarie, connaît la paix et l'expansion démographique. Le long règne d'Ouzyahu, (vers - 776, - 739), voit un redressement économique et militaire. L'armée est réorganisée, l'armement est rangé dans les magasins royaux, les murs de Jérusalem sont relevés avec des machines situées aux tours pour lancer des pierres et des flèches. A la fin de son règne, le royaume est bien fourni en chars. La guerre reprend contre les Philistins et les remparts de Gath, Yabné et Ashdod sont abattus. A la mort d'Ouzyahu, commence une période troublée pour les deux royaumes.
C'est à ce moment que Tiglath-Phalasar
III, le roi d'Assyrie se lance dans une politique de conquête
territoriale "tous azimuts". Le royaume d'Israël est frappé
par une grande instabilité politique. Les rois ne durent pas.
Menahem se soumet à l'Assyrie et il paie un tribut très
lourd ce qui le rend fort impopulaire. Son fils est assassiné
vers - 737 par Peqah qui prend le pouvoir, organise une coalition
contre l'Assyrie, s'allie avec Damas et assiège Jérusalem
pour contraindre le roi de Juda à entrer dans la coalition. Les
troupes de Juda subissent un revers face à cette coalition.
Achaz, le jeune roi de Juda fait alors appel à Tiglath-Phalasar
III qui intervient rapidement, prend Damas et les "provinces" du Nord
du royaume d'Israël. Peqah est assassiné et remplacé
par Osée avec l'accord de l'Assyrien. Osée cesse de payer
le tribut à la mort de Tiglath-Phalasar III, espérant
recouvrer son indépendance avec l'aide
de l'Egypte, alors en plein conflit interne. Salmanazar V, le
nouveau roi d'Assyrie met le siège devant Samarie qui est prise
au bout de deux ans, en - 722. Le royaume d'Israël devient une
province assyrienne et Osée, sa cour et les artisans capables de
travailler le métal, en tout 30 000 personnes sont
déportées et inversement des populations de l'Empire sont
déplacées vers la Samarie, en particulier celles du
Hamat dont la révolte a été écrasée
par Sargon II.
Après plus de deux siècles de
conflits entre les deux royaumes hébreux, coupés par les
quarante ans d'alliance sous la dynastie d'Omri (v -881 - 841), Juda
est bien affaibli en - 722, et c'est la soumission que choisissent ses
souverains Achaz et Ezéchias, durant le règne de Sargon
II. Mais, vers - 705, Ezéchias se rebelle et prend la tête
d'une coalition contre l'Assyrie, regroupant : Gaza, Ashod, Tyr, Edom
et donc Juda, et soutenue pas l'Egypte kouchite (XXVème
dynastie). Ezéchias prend contact avec Mérodak-Baladan
qui à Babylone, allié à l'Elam, s'oppose aux
Assyriens. Il renforce les défenses de Jérusalem avec des
tours, construit un second mur et fait fabriquer un grand nombre
d'armes. Sennacherib, le nouveau roi d'Assyrie, a pour ambition de
conquérir l'Egypte, aussi, il conduit une guerre rapide, bat
Mérodak-Baladan à Qish en - 704, s'empare de Sidon et
remplace son roi, les autres cités phéniciennes ainsi que
les rois de Moab, d'Edom et d'Ashod se soumettent. Les Assyriens
entrent en Philistie, déportent le roi d'Ascalon et battent une
armée égyptienne dans la plaine d'Elteqeh. Reste le
royaume de Juda. Sennacherib attaque avec la majeure partie de ses
forces la ville de Lakish, qu'il assiège et capture.
Siège de Lakish
Le reste de l'armée assyrienne prend Gat
et Azeqah. Ezéchias refuse de se rendre et Sennacherib dont
l'armée subit une peste destructrice, se retire tandis que
Taharqa approche à la tête d'une armée
égyptienne. Les conséquences de cette attaque assyrienne
sont lourdes. Jérusalem est sauve mais de nombreuses villes sont
ruinées et une partie du royaume est amputée, ainsi
l'Ouest est sous la responsabilité des Philistins qui ont
obéi à Sennacherib. Ezéchias meurt vers - 700 et
son fils Manassé pratique une politique de soumission envers
Assarhaddon qui punit de manière cruelle Sidon
révoltée, puis Assurbanipal, le successeur de
Sennacherib. Amôn, le fils et successeur de Manassé est
assassiné en poursuivant cette politique. Josias, enfant est
proclamé roi vers - 640. Au début, Juda est soumis, mais
la disparition d'Assurbanipal et les troubles de succession permettent
à Josias d'exercer une politique autonome. Ainsi, il supprime
toute manifestation de cultes étrangers, incite les Samaritains
à venir à Jérusalem prier. Josias contrôle
une partie du royaume du Nord et de la Philistie. On pense qu'il
utilise des Kittim, les mercenaires grecs. La chute de l'empire
assyrien permet cette expansion. Mais la venue du pharaon Nechao II,
pour soutenir le roi d'Assyrie, Assur-uballit contre les Babyloniens en
609 est combattue par Josias qui refuse un retour du protectorat
égyptien ainsi que la domination assyrienne. Josias est vaincu à Megiddo et il y trouve la mort.
Joachaz, son fils est déposé par Nechao II qui nomme
à sa place Joachim (Joyaqîn). Le royaume de Juda qui
à présent paie le tribut à Néchao, n'est
plus qu'un enjeu du conflit entre deux puissances
étrangères : l'Egypte et Babylone. Ce conflit est
réglé à Karkemish en - 605 par la victoire de
Nabuchodonosor sur les Egyptiens. Nabuchodonosor s'empare de
Jérusalem et exige la soumission de Joyaqîn, mais celui ci
se révolte et s'allie avec l'Egypte en - 600. Nabuchodonosor
revient en - 597, Jérusalem est prise le 16 mars, Joyaqîn
et 10 000 personnes (la cour, les prêtres, les artisans
travaillant les métaux) sont déportées à
Babylone. Nabuchodonosor dépouille le Temple de ses
trésors. Sédécias est nommé roi. Mais en -
587, après la révolte de Sédécias et dix
huit mois de siège, Nabuchodonosor voit fuir le roi et les
combattants vers le Jourdain. Ils sont rejoints près de
Jéricho. Sédécias est emmené les yeux
crevés à Babylone. Le palais, le Temple et le quartier
aristocratique sont incendiés, et un mois plus tard, la ville et
ses remparts sont détruits. Quelques milliers de judéens
sont déportés à Babylone. Une partie des
"rescapés" fuient en Egypte. Quelques uns résistent aux
côtés des Amorites et des Moabites jusqu'en - 582. Les
Edomites alliés aux Babyloniens occupent le sud du royaume de
Juda, jusqu'à Hébron. Le gouverneur Godolias nommé
par Babylone est assassiné, la province passe directement sous
administration babylonienne.
L'EXIL A BABYLONE ET LE RETOUR
La situation à Babylone est fort différente du précédent exil (au temps des Assyriens). Les Judéens sont groupés en une communauté et maintiennent une grande cohésion. A leur égard, l'attitude de Babylone est modérée. Les Judéens peuvent pratiquer leur religion et sont représentés par un dirigeant de la communauté. Pourtant quand, en - 539, Cyrus II le Perse, conquiert la Babylonie, et qu'il permet en - 537, le retour en Judée et la reconstruction du Temple, de nombreux hébreux restent à Babylone. Le retour est difficile, Jérusalem est ruinée, les Samaritains refusent la reconstruction du Temple. Zorobabel, petit-fils du roi Joachim est le gouverneur de Jérusalem. Vers - 516, le Temple, plus petit, est reconstruit. Au Vème siècle, Néhémie, haut fonctionnaire juif à la cour du Grand Roi, est autorisé à rentrer à Jérusalem pour relever les murailles. La Judée est une théocratie, dirigée par un Grand Prêtre, sous l'administration du gouverneur perse de la satrapie de Transeuphratène. A cette époque, une communauté de Judéens, est installée dans l'île d'Eléphantine en Egypte, comprenant des mercenaires. Les Hébreux subissent les occupations successives communes à la région : après les Perses, qui leur laissent une grande autonomie, Alexandre le Grand conquiert la région et leur manifeste beaucoup d'égards. Les Hébreux se soumettent sans difficulté, à l'inverse des Tyriens. A la mort du conquérant, c'est Séleucos 1er Nicator, le premier Séleucide, qui hérite de la Judée. Puis Ptolémée 1er Soter s'en empare et lui laisse une grande autonomie politique. Au IIème siècle, les Séleucides, en lutte contre l'Egypte et attentifs à la montée en puissance de Rome, ont décidé de conquérir la Palestine. Vers - 200, la victoire du Pannion par Antiochus III Megas, face à Ptolémée V, lui permet d'annexer la Judée. Soutenu militairement par certains juifs, Antiochus III autorise leur peuple "à vivre conformément aux lois de ses ancêtres" et les dispense de taxes.
Appréciée par les Judéens,
la culture grecque est adoptée par une partie d'entre eux. La
Bible est traduite en grec, par 70 rabbins. Antiochus III, fonde des
villes grecques en Palestine, mais vaincu par Rome à
Magnésie en - 191, il perd de nombreux territoires, sa flotte et
doit payer une forte indemnité de guerre. Il fait la paix avec
ses ennemis Egyptiens. Son successeur Séleucos IV augmente les
impôts et son trésorier tente de piller le Temple. Un
parti pro égyptien se forme.
La pression fiscale augmente sur les provinces
et particulièrement la Palestine. Antiochus IV Epiphane "le dieu
visible" décide entre - 169 et - 167, l'hellénisation
forcée de la population pour unifier les provinces et renforcer
le royaume. Le Grand Prêtre est destitué. L'or et l'argent
du temple sont saisis pour financer l'indemnité de guerre. Le
calendrier religieux et les fêtes sont interdits, la circoncision
qui choque les Grecs, aussi. Cette politique contraste avec l'attitude
bienveillante des Perses puis des Lagides. L'influence culturelle
grecque est considérable et les Juifs hellénisés
sont favorables au pouvoir Séleucide, en face, les Hassidim
"aimant dieu", refusent cette politique. A cette opposition s'ajoute
une divergence religieuse entre Saducéens présents dans
la classe sacerdotale et Pharisiens qui prennent tous les versets de la
Loi à la lettre. Pendant ce temps, Antiochus IV a repris la
guerre contre l'Egypte et perd l'alliance de la Macédoine vaincue par Rome
à Pydna. A Jérusalem, l'ex Grand Prêtre fait
emprisonner son rival Mélénaus et chasse la garnison.
Antiochus IV retourne en Palestine, rétablit
Mélénaus et place une garnison. En - 167, Antiochus IV
consacre le Temple de Jérusalem à Zeus, y interdit le
culte traditionnel et provoque les Hassidim en y sacrifiant des porcs.
Jérusalem est pourvu d'un gouverneur militaire. L'application de
ces lois provoque une révolte à Modi'in (Modin). Un
prêtre, Mattathias Hasmon et ses cinq fils refusent l'ordre de
sacrifier un porc, il poignarde le Juif hellénisé qui
obéissait, ainsi que le commissaire du roi présent,
renverse l'autel païen puis harangue la foule et l'exhorte
à les suivre dans les collines de Gophna pour lutter contre
Antiochus. Un millier de partisans le suit. C'est le début de la
révolte des Macchabées ou Maccabées. Une
véritable guérilla commence, ponctuée
d'engagements de faible intensité :
- 166 Nahal El-Haramiah, embuscade dans laquelle périt Appolonius, le gouverneur de Syrie. Cette action attire de nombreux partisans.
- 166 Beth Horon, défilé où Séron le général de l'armée de Coelé-Syrie, est battu (environ 800 morts).
- 166 Emmaüs où Judas oppose environ 6 000 hommes peu équipés face aux troupes au moins sept fois plus nombreuses qu'envoie Antiochus IV pour rétablir l'ordre et lever l'impôt. Par une ruse, Judas remporte la victoire, le butin est important et les pertes ennemies aussi.
- 165 Beth Zur est une véritable bataille après ces embuscades. Lysias nommé régent par Antiochus, dirige une armée de 60 000 soldats et 80 éléphants vers Judas Macchabée qui l'oblige avec ses 10 000 guerriers à faire retraite vers Antioche, en laissant des milliers de morts. Dans la foulée, Judas se précipite vers Jérusalem pour y chasser la garnison laissée par Antiochus, celle ci se réfugie dans la citadelle. Le Temple est libéré.
- 162 Beth Zachariah : la menace de la prise d'Accra, la citadelle de Jérusalem par Judas, décide Antiochus à venir en personne avec une armée plus importante, commandée par Lysias qui assiège Beth Zur. Judas laisse Accra et s'installe à Beth Zachariah au nord de Beth Zur. Lysias lance l'attaque sur une pente étroite et l'armée de Judas inflige aux Séleucides la perte de 600 tués. La bataille reste indécise mais le déséquilibre est flagrant. Eléazar Macchabée se sacrifie pour permettre à Judas de décrocher, ses troupes n'étant pas équipées pour la bataille rangée.
- 161 Capharsalama, où l'armée de
Nicanor vient au secours du grand prêtre Alcimus nommé par
le nouveau souverain Démétrius Ier. La rencontre avec les
troupes de Judas se terminerait par une retraite de Judas vers
Jérusalem après avoir fait subir à Nicanor des
pertes sérieuses.
- 161 Adasa, où Judas établit son camp tandis que Nicanor installe le sien à Beth Horon. Les résultats sont contradictoires selon les auteurs. Judas aurait remporté la victoire ou bien sa défaite lui aurait coûté de telles pertes que l'effectif de la bataille d'Elasa s'explique ainsi. Nicanor y trouve la mort.
- 161 Elasa (Eleasa) voit la mort de Judas qui
avec 800 hommes fidèles, met en fuite l'aile droite de Bacchides
mais est cependant battu.
LA DYNASTIE ASMONEENNE OU HASMONEENNE
Elle repose sur une contradiction : le grand prêtre Simon est élu prince du peuple de Dieu jusqu'à son remplacement par un prophète. Cette reconnaissance politique est faite avec l'accord du souverain Démétrius II. Mais quand Simon meurt, son fils Jean Hyrcan lui succède vers - 135, à la fois grand prêtre et ethnarque. De plus, cette dynastie vient de la tribu de Lévy, distincte de la tribu de Juda, celle de David.
Jean Hyrcan met en échec par ses
victoires, une tentative de rétablissement de la domination
séleucide. Son "royaume" annexe la Samarie, après un
siège sévère, le temple du mont Garizim est
détruit, ainsi que les fortifications, Sichem est rasé.
L'Idumée (ancien Edom) et la Moabitide sont aussi conquis. Chose
nouvelle, Les Iduméens ne sont autorisés à rester
dans le pays que circoncis et pratiquant le judaïsme. Ceci
provoque des tensions chez les Juifs. Jean Hyrcan repousse aussi
Antiochos IX, près de Scythopolis puis Ptolémée
IX, venus soutenir Samarie vers - 114. L'état devient
centralisé. En - 104 son fils Juda-Aristobule lui
succède, ce qui provoque le rejet des Pharisiens qui
considèrent la royauté des Asmonéens comme une
usurpation de la part de tous ceux qui ne descendent pas de David. En -
103, le frère de Juda-Aristobule, Jonathan-Alexandre
Jannée, (Yehonatan), prend le titre de roi et poursuit la
politique expansionniste de la dynastie, annexant la Galilée, le
Golan, le littoral méditerranéen avec Jaffa et Alep et la
plaine philistine. Il est battu par les
Nabatéens dans le Golan vers - 93 mais il reconquiert le
Golan vers - 80. A sa mort, la reine Alexandra, sa veuve, lui
succède. Le conflit entre ses fils, Hyrcan II et Aristobule II
fait intervenir le roi Nabatéen Aretas au profit d'Hyrcan qui
bat Aristobule et le confine à Jérusalem. Le siège
de cette ville en - 65 permet aux Romains d'intervenir, appelés
comme arbitres par les
protagonistes.
Les Pharisiens demandent l'abolition de la
monarchie et le retour au gouvernement des grands prêtres. En 63,
le général Pompée prend Jérusalem,
malgré la résistance des Saducéens au Temple et
celle d'Absalon, l'oncle d'Aristobule, pendant trois
mois, sur le mont du Temple. Pompée supprime
la monarchie envoie Aristobule à Rome, laisse Hyrcan dans la
fonction de grand prêtre et
Antipater, le gouverneur d'Idumée, devenir le souverain de la
Judée qui devient un état client. Le tribut est
levé pour Rome.
En - 43, son fils Hérode gouverne à son tour la
Judée pour le compte des Romains. Puis les Parthes
conquièrent la Syrie et la Palestine en - 40 et prennent
Jérusalem. Antigonos le neveu
d'Hyrcan, soutenu par les Parthes,
devient roi et grand-prêtre. Mais
les Parthes sont chassés
par les
légions de Ventidius et Hérode soutenu par Marc
Antoine reprend
Jérusalem après un siège de cinq mois. Marc
Antoine le nomme
roi de
Judée en - 37. Hérode reconstruit le
Temple et bâtit la forteresse de Massada. Les Romains laissent
les juifs s'organiser sous l'autorité du Sanhédrin.
En - 20, Auguste donne à Hérode
les terres de Zénodore, le roi d'Iturée, mort sans
héritiers, les Nabatéens qui viennent de les acheter sont
mécontents. Cet état juif est presqu'indépendant
jusqu'à la mort d'Hérode en
- 4. Le royaume est alors partagé entre ses 3 fils.
Selon Flavius Josèphe, Archélaos devient ethnarque et
hérite de la Judée, la Samarie et
l'Idumée, Antipas est tétrarque de Galilée et de
Pérée, Philippe devient tétrarque d'Iturée
et de Trachonitide (Sud de la Syrie et Transjordanie). Mais l'empereur
Auguste, sur la plainte des
Judéens et des Samaritains, l'exile en Gaule, en l'an 6, et les
Romains administrent directement le territoire qui devient province
procuratorienne, ces procurateurs résidant à
Césarée. Pendant ce temps, le "parti" des Zélotes
propose la lutte armée contre les Romains. En l'an 6
également, le légat spécial de l'empereur en
Syrie, Publius Sulpicius Quirinius provoque une révolte
dirigée par Judas le Galiléen (ou le Gaulanite) avec les
Zélotes. Il projette de lever l'impôt. Varus, le
gouverneur romain de Syrie rétablit l'ordre avec 2
légions et fait crucifier 2 000 insurgés. Mais de petits
groupes de partisans poursuivent le harcèlement des convois
romains. En 36, Hérode Antipas est vaincu par le roi de
Nabatène Aretas IV. La Judée est envahie et Aretas
annexe les territoire à l'ouest du Jourdain. En 40,
Hérode Agrippa Ier reçoit de Caligula, la
tétrarchie de Galilée et de Pérée. En 41,
l'empereur Claude lui remet la Judée et la Samarie,
jusqu' à sa mort en 44. Son fils Agrippa le Jeune a 17 ans et un
procurateur romain, Cuspius Fadus, est nommé à
Jérusalem.
Pour
une version plus détaillée de la guerre des Juifs
jusqu'à la mort de Néron en 68, cliquez ici
En 66, le procurateur romain Florus se sert dans
les
trésors du Temple, les Zélotes passent à l'action
au cours d'une grande révolte en août 66. La
répression provoque des milliers de victimes. Massada est prise
par surprise par une groupe de révoltés, les Sicaires.
Les Zélotes sont maîtres de Jérusalem et massacrent
la garnison romaine. Vespasien, le gouverneur d'Afrique est
chargé de réprimer ce mouvement et pour punir les Juifs,
met le siège devant Jérusalem en 67. Proclamé
empereur par ses troupes en 69, et en raison de la guerre civile qui
fait rage à Rome, il quitte la Judée et laisse son fils
Titus terminer le siège de Jérusalem. Après 3 ans
et demi de lutte, à l'automne 70, Titus entre dans la
cité, fait détruire le Temple d'Hérode et raser la
ville. A Massada, la "forteresse imprenable" résiste jusqu'en
73. Les défenseurs, choisissent de mourir lorsque l'assaut final
est imminent. La répression est féroce.
Le site de Massada, vu depuis le camp romain.
Version
détaillée du siège de Jérusalem, cliquez ici
Selon Flavius
Josèphe, 600 000 personnes sont mortes pendant cette guerre et
plusieurs milliers sont vendus comme esclaves. Une nouvelle
révolte, appelée Guerre de Kitos, éclate en 115
jusqu'en 117. Cette
révolte commence en Cyrénaïque
et atteint rapidement l'Egypte et l'île de Chypre. Puis la
Mésopotamie est touchée au moment de la conquête de
Trajan. Lucius Quietus, un prince maure romanisé réprime
sévèrement la révolte en Mésopotamie et
Trajan l'envoie rétablir l'ordre en Judée. En 132,
l'empereur
Hadrien a le projet d'helléniser le pays ce qui provoque une
dernière révolte, dirigée par Shimon Bar Kokhba.
Elle parvient à contrôler Jérusalem et la
Judée, Bar Kokhba organise une armée, anéantit la
XXIIème légion venue d'Egypte, oblige la Xème
légion à se replier vers Césarée et obtient
une brève indépendance et crée même sa
monnaie. Mais Rome réagit en
envoyant une douzaine de légions commandés par les
meilleurs généraux. En 134, Jérusalem est
reprise par les Romains et en grande partie détruite, les Juifs
se repliant dans la montagne de Juda et les déserts voisins. Les
Romains avancent prudemment et détruisent tout ce qu'ils
rencontrent. En
135, Bethar, la dernière forteresse, tombe. La révolte
est écrasée, Jérusalem devient Aelia Capitolina,
une colonie pour les vétérans romains et la province est
renommée Syrie-Palestine. Aelia Capitolina
est interdite aux Hébreux sous peine de mort. Après cette
dernière
révolte, les Hébreux de Palestine sont largement
dispersés
dans la monde méditerranéen. Certains se rendent au royaume du Himyar
dans l'actuel Yémen.