CONFLITS ET BATAILLES DE L'HUMANITÉ |
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AFRIQUE / Afrique du Nord / NUBIE
La civilisation nubienne |
La préhistoire Le retour des Nubiens La période de Napata La menace assyrienne La période de Méroé Les armes
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Bien avant le Proche Orient, les premiers rudiments
d'agriculture sont attestés en Basse Nubie. Ainsi vers -
12 500, on pratique la récolte et la préparation de
graines de graminées sauvages. un morceau de céramique
datant du mésolithique ( - 10 000) a été
retrouvé près de Kerma.
Au Vème millénaire, sur la deuxième
cataracte, près du site d'Abka, des pêcheurs utilisent
de grands pièges permanents qui capturent les poissons au
moment du retrait de la crue du Nil. Au Négadien, (vers -
4 000), le cuivre est utilisé, les pointes de flèches
sont en pierre à base concave. Les haches sont en pierre polie.
Les hommes se déplacent sur le Nil et les lacs en barques de
papyrus. Un processus d'urbanisation commence vers l'an - 3000 dans
la région de Kerma.
Au milieu du IIIème millénaire, entre la deuxième et la quatrième cataracte, une succession de petites entités politiques contrôle la vallée du Nil et le commerce avec l'Égypte de l'Ancien Empire. Ces échanges consistent d'une part vers l'Égypte : à l'or, l'ivoire, l'ébène, l'encens, et les peaux d'animaux, et d'autre part vers la Nubie : aux armes et aux vases. On y élève des moutons des chèvres et des bovidés.
Mais les abords de la deuxième cataracte sont une véritable barrière appelée Batn el-Haggar (le ventre de pierres). Au Nord de celle ci, une population pastorale, le Groupe A, va subir en premier les assauts des Égyptiens. En effet, Ménès, puis Hor-Aha se tournent rapidement vers le Sud et sous Djer, des Nehesyou (Nubiens) vaincus sont montrés auprès d'une barque près de Bouhen et en outre la deuxième cataracte est atteinte. Mais jusqu'à la 4ème dynastie les tentatives de pénétration égyptiennes sont limitées. A partir du règne de Snefrou, les offensives sont plus percutantes et une installation permanente avec fonderie de métaux est attestée à Bouhen. Ces populations pastorales du groupe A disparaissent sans doute en raison de la politique belliqueuse des Égyptiens.
C'est donc la Haute Nubie qui est maintenant en première ligne. Bouhen est depuis Chéphren un comptoir égyptien où des colons sont installés aux abords des centres miniers. Les Nubiens résistent mieux avec le temps. La cité de Kerma, située dans la riche région de Dongola, humide et cultivée, a peu à peu rassemblé ces populations. Une autre menace vient du désert libyque : les pasteurs semi-nomades Tjemehou.
Sous la 5ème dynastie, une population dite du Groupe C remplace celle du Groupe A en Basse Nubie ainsi que dans la région de l'Ouest, mais elle est moins docile. En outre l'Ancien Empire égyptien décline irrésistiblement. Aussi les attaques contre les caravanes et les installations égyptiennes se multiplient et les colons de Bouhen sont évacués.
L'Égypte réagit
militairement et Herkhouf, le gouverneur du Sud dirige plusieurs
expéditions victorieuses au royaume de Kerma que les Égyptiens
nomment le Yam. Le souverain égyptien Pépi 1er dirige une
campagne en Nubie et y laisse des garnisons. Des expéditions
commerciales viennent aussi d'Égypte pour échanger des
fromages, de l'huile, du vin et des bijoux contre du bétail, des
minerais, pierres taillées et toujours des produits originaires
d'Afrique noire. Les relations avec l' Égypte sont aussi l'occasion
d'acquérir des nouvelles techniques pour les Nubiens. Ainsi ils
apprennent la métallurgie du cuivre. A l'occasion des troubles de
la Première Période Intermédiaire, les Nubiens
redeviennent libres. Trois petits "Etats" sont devenus indépendants
dans la basse Nubie : Irtjet, Setju et Wawat.
Carte de Nubie
La situation change dès le début du Moyen Empire. Montouhotep va renouer avec les traditions des souverains égyptiens et reprend les expéditions en Nubie. Sous les Sésostris, les premières fortifications sont agrandies et une forteresse est construite à Bouhen. En même temps de véritables villes s'installent. Iken, actuelle Mirgissa est un site très important. Les forteresses de Semneh, Koummeh, Uronarti, Shelfak, Askut et Serra comportent des bastions percés de meurtrières, des tours et un fossé rectiligne au niveau et en amont de la 2ème cataracte. Ces murailles de briques de boue, de dix mètres de hauteur et six mètres d'épaisseur doivent repousser le royaume de Kerma que les Égyptiens appellent maintenant Koush. Celui-ci s'étend jusqu'à la rivière Atbara, au delà de la 5ème cataracte et aussi vers le Tibesti. Il comprend une plaine riche autour de Dongola et par ce carrefour, les épices et l'encens du pays de Pount circulent. C'est une puissance politique et un partenaire économique qu'incarne le roi Awawa (ou Awa'a) vers - 1850. Sésostris III, en l'an 8 de son règne, fixe la frontière à Semneh. Amenemhat III établit un comptoir commercial à Kerma. Sous la 13ème dynastie, le royaume de Kerma recouvre son indépendance.
Vers - 1750, l'Égypte est affaiblie, en proie aux guerres civiles, puis elle est envahie par les Hyksos. Les lignes de défense vers le Sud sont fort dégarnies. Le royaume de Kerma en profite pour s'étendre en Basse Nubie, jusqu'à Assouan et emploie les rares égyptiens qui sont restés, à Bouhen par exemple, y compris les soldats. C'est Nedjed, le roi de Kerma qui, vers - 1700, reprend les forts égyptiens de Nubie. Kerma est le centre politique et religieux de cet état. Des mercenaires nubiens, les Medjai sont utilisées par leurs voisins du Nord. Les relations commerciales avec l'Égypte se poursuivent. Le royaume de Kerma noue une alliance avec le royaume des Hyksos qui entretiennent avec lui des relations par les pistes du désert et impose son autorité sur la Basse Nubie. Son territoire recouvre l'espace entre la 1ère et la 4ème cataracte. Des temples voués aux divinités égyptiennes se multiplient. C'est une époque brillante pour le royaume de Kerma. La capitale est protégée par des fossés que bordent des murs de terre, de briques crues ou de pierre. Ces murs sont protégés de tout travail de sape par des palissades qui couvrent leur base.
Reine de Pount
temple de Der el Bahari XVIIIe dynastie
Les Hyksos pressent le royaume de prendre l'Égypte à
revers, mais un messager du roi des Hyksos est capturé dans
le désert par les hommes de Kamosé. Après la
réunification de l'Égypte, la conquête du
royaume de Kerma commence, vers - 1550. La lutte est très
violente, les villes sont incendiées, les populations
déportées avec le bétail. La guerre continue
sous Thoutmosis 1er. La population est décimée. La
reine Hatchepsout doit réprimer une révolte sur la
2ème cataracte. La frontière est repoussée
jusqu'à proximité d'Abou Hamed au delà de la
4ème cataracte sous Thoutmosis III qui réprime une
dernière révolte et atteint la 5ème cataracte,
comme Thoutmosis Ier. La capitale est assiégée et
détruite puis abandonnée par ses habitants. Le
royaume de Kerma est anéanti vers - 1500.
La Nubie est annexée et placée sous la responsabilité du vice-roi de Koush. De nouveaux temples sont construits au sud de Kerma à Saïs, Soleb et Napata ainsi que des forteresses à la sortie du Ouadi Allaqi. Aménophis III poursuit cette politique en faisant quelques campagnes en Nubie. La situation reste stable jusqu'à l'époque de Ramsès III. Puis le vice-roi de Koush, Panéhési, participe aux désordres en faisant sa propre guerre contre Aménophis, le Grand Prêtre d'Amon à Thèbes. Au XIème siècle, les Egyptiens, dont le pays se morcelle, abandonnent la Nubie. Un nouvel Etat se forme à 300 kilomètres au Sud de Kerma.
La période de Napata.
Après 3 siècles de présence
égyptienne,
un nouveau royaume se forme à Napata, actuelle Karima,
près
de la 4ème cataracte. Cette cité est un ancien poste
avancé
du Royaume de Kerma, placé en aval de la 4ème cataracte
pour
contrôler les routes franchissant le fleuve à cet endroit.
Les Égyptiens quittent le pays vers - 1085. Le royaume de Napata
débute au Xème siècle. Les pharaons libyens de la
22ème dynastie, Sheshonq et Osorkon font des campagnes
militaires
en Palestine avec des mercenaires nubiens. Les deux puissances ont
rétabli
leurs relations diplomatiques et commerciales.
Le premier souverain connu est Alara qui, vers - 785 - 760,
fonde ce
royaume près du Djebel Barkal et relance le culte d'Amon en
Nubie.
Son successeur et neveu, Kashta (- 760, - 747), se présente
comme
roi des 2 Égyptes. Il repousse la frontière, règne
sur la Basse Nubie et occupe partiellement la Haute Égypte. Le
fils
de ce dernier, Piyé ou Piankhi (- 747 - 716), s'identifie au
fils
d'Amon. A la mort de Shapenoupet, la dernière divine adoratrice
d'Amon, de la dynastie libyenne et souveraine du royaume de
Thèbes,
il pense que ce trône lui est dû et envoie ses soldats en
prendre
possession. Les Égyptiens n'y sont pas favorables. Mais pour les
Koushites, il s'agit d'une mission sacrée au nom du dieu Amon
pour
chasser les Libyens qui règnent sur l'Égypte depuis deux
siècles. L'armée de Piankhi combat les dynastes libyens
hostiles
et domine la Moyenne Égypte, il pousse jusqu'à Memphis
mais
ne peut s'y maintenir. Il semble se contenter de tenir Thèbes et
les oasis occidentales et s'il intervient au Nord c'est pour mater les
révoltes comme cette célèbre campagne de
l'année
21. Aménirdis I, la fille de Kashta, devient divine adoratrice
d'Amon.
Le soutien des prêtres d'Amon facilite la prise de contrôle
de l'Etat. La fille de Piankhi, Shapenoupet II est adoptée et
succède
à Aménirdis. C'est le frère de Piankhi, Chabaka (-
716 - 702) qui, en réprimant une nouvelle révolte des
princes
égyptiens du Nord, conquiert le Delta, unifie l'Égypte,
tue
le pharaon Bocchoris et débute la XXVème dynastie
koushite,
puisqu'il a sa résidence permanente à Memphis. Ces
pharaons
koushites, fils d'Amon, se voient comme héritiers des
Thoutmosides.
Ils restaurent la religion traditionnelle, bâtissent des temples
et encouragent les artisans
à
s'inspirer des styles de l'Ancien et du Moyen Empire. Ils remettent
aussi
à l'honneur les pyramides.
La divine adoratrice d'Amon Ameniris 1
Chabataka succède à son père vers - 701 et joue un rôle plus actif contre l'Assyrie en soutenant ses ennemis en Palestine. Mais les troupes envoyées pour les renforcer face aux Assyriens, commandées par son frère Taharqa, se replient sans combattre. Taharqa devient souverain en - 690, c'est le plus brillant des pharaons de cette dynastie. Il dirige un empire qui va du confluent du Nil blanc et du Nil bleu, jusqu'au Delta. Il restaure la souveraineté égyptienne sur le Sud de la Palestine. Mais la menace assyrienne est toujours présente. Vers - 674, Assarhaddon envoie un corps expéditionnaire en Égypte mais il est repoussé par Taharqa. Après plusieurs tentatives d'invasion, en - 671, Assarhaddon revient avec une armée considérable et envahit l'Égypte jusqu'à Memphis. Taharqa est battu mais peut se replier à Napata en - 669. Sa femme, le prince héritier et son trésor sont capturés.
Taharqa tente de retourner la situation mais Assurbanipal qui
règne maintenant sur l'Assyrie vient en Égypte, reprendre
Memphis et remporte une victoire contre Taharqa qui se replie en Haute
Égypte. Le pays est annexé jusqu'à Assouan.
Néchao 1er, qui en vassal, a soutenu l'effort d'Assurbanipal contre
Taharqa, gouverne le royaume. En Nubie, en - 665, à la mort du
souverain, le neveu de Taharqa, Tanouétamani (Tanoutamon), devient
roi et il décide immédiatement de reconquérir
l'Égypte. L'offensive réussit et Néchao 1er meurt
sur le champ de bataille, Memphis est reprise en - 664. Mais Assurbanipal
repousse définitivement Tanoutamon jusqu'à Thèbes
d'abord, puis Napata. Thèbes est pillée en - 663. C'est la
fin de la dynastie koushite en Égypte.
Un nouveau danger se profile à l'ouest : les raids des
Blemmyes.
Le roi Anlamani (de - 623 à - 593) doit mener contre eux des
campagnes victorieuses. Les revendications continuelles du titre de
souverain
d'Égypte par les rois de Napata provoquent l'offensive de
l'égyptien
Psammétique II. Le roi Aspelta, (de - 593 à - 568), qui
domine
le
royaume s'étendant d'Assouan à l'actuelle Khartoum, ne
peut, en - 591,
repousser une double attaque ordonnée par le Pasmmétique
II.
La première armée, menée par les
généraux Potasimto et Amasis et
composée majoritairement de mercenaires grecs, cariens et
hébreux, part d'Assouan, franchit la basse-Nubie et atteint la
cité de Pnoubs, au niveau de la 3 ème cataracte. Elle est
victorieuse des forces nubiennes et capture 4 200 prisonniers au sud de
la 3ème
cataracte,
tandis qu'une autre force égyptienne contourne les
défenses
par le désert nubien et incendie Napata en - 591. Peu de temps
après,
la capitale est déplacée à Méroé et
Aspelta reconquiert le terrain perdu.
Aspelta roi de Nubie
origine wikipedia
Les difficultés que rencontre
l'Égypte
provoquent la fin des hostilités. Parmi elles, la menace
perse
submerge l'Égypte en - 525 et Cambyse envoie au souverain de
Koush, des présents pour l'impressionner et l'inciter à
se soumettre. Le roi Amaniastabarqa se moque de la pourpre, des
bracelets d'or et des parfums et comme l'écrit Bossuet,
"prenant en main un arc qu'un Perse eut à peine soutenu,
le banda en présence des ambassadeurs, et leur dit :
- Quand les Perses se pourront servir aussi aisément que je viens de le faire d'un arc de cette grandeur et de cette force, qu'ils viennent attaquer ..., et qu'ils amènent plus de troupes que n'en a Cambyse.
Cela dit, il débanda l'arc et le donna aux ambassadeurs."
Cambyse furieux envoie son armée le long du Nil et celle
ci n'atteint même pas le Batn el-Haggar. Mal
approvisionnée, partie dans la précipitation,
l'armée perse, diminuée par l'expédition
désastreuse vers l'oasis d'Ammon, est décimée par
les archers nubiens et presque anéantie. Les rois demeurent
à Méroé mais leurs officiers
font
la guerre aux nomades du désert et aux peuples du Sud et en
rapportent
des troupeaux de gros et petit bétail ainsi que de l'or. Les
steppes
autour de Méroé permettent un élevage et une
agriculture
bien plus profitables qu'autour de Napata. Il est possible que les
Nubiens
aident les Égyptiens en révolte contre les Perses
à
la fin du Vème siècle. Napata reste la capitale
religieuse
et le cimetière royal. Le dernier roi de cette période de
Napata est Nastasen (- 335 - 315), il repousse l'attaque d'un dynaste
égyptien
sur la Basse Nubie et dédie le trésor capturé au
dieu
Amon.
La période de Méroé.
Les souverains de Napata ont probablement quitté cette
capitale
pour s'éloigner du clergé trop puissant de Djebel Barkal.
Un premier signe est le transfert de la nécropole royale
à
Méroé. La rupture entre ces périodes de Napata et
de Méroé semble, selon Diodore, marquée par
Ergamenes
ou Arkamani (vers - 225 - 200), qui est le premier souverain refusant
les ordres du
clergé
qui détermine la fin du règne et la mort du roi. Au lieu
de se soumettre, il vient avec une force militaire au temple et fait
mettre
à mort tous les prêtres. Il parle grec et entretient des
relations amicales avec les Lagides. Mais c'est toujours la culture de
Napata, et la même population.
Tombeaux pyramides de Méroé
A partir de l'époque Lagide le pouvoir est peu à
peu entre
les mains des Candaces. Ces femmes sont des membres du clergé
d'Amon
qui est devenu important dans le royaume de Méroé.
Les rapports sont pacifiques avec les Lagides et le commerce se
développe
aussi avec l'Inde. Mais le soutien de Méroé pour les
opposants
au pouvoir d'Alexandrie provoque des incidents. Le plus grave
intervient
en - 185 quand sous Ptolémée V, la Thébaïde
est
reconquise et une partie de la Basse Nubie est annexée. La
langue
méroïtique est utilisée au IIème
siècle
en remplacement de la langue égyptienne.
Quand les Romains dominent l'Égypte, ils nomment comme les Grecs, Aethiopia le royaume de Méroé, tandis qu'ils appellent Abyssinia l'actuelle Éthiopie. Ils s'installent en Basse Nubie et prennent le port d'Adoulis dans le royaume d'Axoum. La Candace (reine combattante) Amanirenas s'allie avec Axoum contre Rome. Les légionnaires sont attaqués dans leurs avant-postes de Syene et d'Éléphantine par les Nubiens et leurs éléphants et par les Axoumites. La Thébaïde est envahie et 3 cohortes sont anéanties. De plus une statue de l'empereur Auguste est volée. Gaius Petronius, le préfet romain d'Égypte, contre-attaque, prend les villes de Dakka et Premnis (Ksar Ibrim) puis marche sur Napata en - 23. Amanirenas ou Amanichakhete demande la paix mais se heurte à un refus. Napata est détruite et les Romains réduisent en esclavage les prisonniers. La guerre continue et la Candace marche sur Premnis tout en persistant dans ses propositions de paix, elle fait appel directement à l'empereur. Les Romains se rendent compte qu'ils sont allés trop loin dans le Sud et acceptent la proposition de paix en - 20, la frontière est rétablie au niveau de l'époque lagide. La situation économique du royaume s'aggrave en raison de la dure sécheresse qui sévit au 1er siècle et qui provoque la migration et l'invasion des nomades de l'Ouest, les Nobates. La voie vers l'Égypte est coupée ainsi que les routes commerciales vers la Mer Rouge.
Le déclin de Méroé commence en raison de la
perte de sa place de carrefour commercial. Hormis les attaques subites
des nomades du désert qui, au 3ème siècle montent
le dromadaire, la nouvelle puissance d'Axoum
lui fait perdre les profits du commerce avec l'Orient. Les ressources
naturelles sont en voie d'épuisement, en raison du
déboisement et du surpâturage. Le roi d'Axoum, Ezanas
raconte qu'il a poursuivi les Nobates au travers du royaume de
Méroé ce qui montre que ce dernier n'existe plus
comme puissance au milieu du 4ème siècle. En effet, il
est remplacé par trois "royaumes" : la Nobatia au Nord avec Pachoras
(aujourd'hui Foras) comme capitale, la Makuria au centre avec Dongola
pour capitale et l'Alodia au sud avec Soba, près de l'actuelle
Karthoum, comme capitale.
Les armes des Nubiens
Vers 3500, les massues sont à tête piriforme (en forme de poire). Des haches en cuivre apparaissent. L'utilisation du silex tout comme en Égypte, se prolonge jusqu'au Moyen Empire qui voit aussi des pointes de flèches en agate et en cornaline. Durant le début du nouvel Empire, les pointes de lances sont en silex reproduisant les mêmes en métal, en raison de la rareté de ce métal. Dans le royaume de Napata, la situation ne change pas et les soldats de Taharqa combattent les Assyriens avec des flèches dont la pointe est encore en silex. La situation évolue durant le royaume de Méroé car la production de fer est abondante pour les armes et les outils.
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