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EUROPE /
MÉDITERRANÉE
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Les Guerres Médiques |
- Déroulement des opérationsLA BATAILLE DE SALAMINE 16 Octobre - 480
Effectifs Trirème Tactiques Navales
1. Thémistocle fait parvenir à Xerxès un faux message où il est dit que la flotte grecque a l'intention de s"enfuir dans l'Isthme de Corinthe et d'y faire sa jonction avec l'armée.
Xerxès tombe dans le piège, envoie son escadre égyptienne bloquer le détroit de Mégare (A) et dispose sa flotte de chaque côté de Psyttaleia pour y attendre les Grecs en retraite. Un corps de guerriers d'élite est débarqué sur l'ile de Psyttaleia pour achever les ennemis vaincus.
Pour compléter sa ruse, la flotte Grecque prend la mer à l'aube et cingle vers le nord (B). L'escadre corinthienne, avec quelques vaisseaux d'autres unités prend la tête, toutes voiles dehors.
Xerxès ordonne à sa flotte comprenant de nombreux navires phéniciens, de remonter le détroit (C).
2.Les Eginètes, les Spartiates et les Mégariens quittent leurs positions d'embuscade dans la baie d'Abelaki (A) et engagent les Ioniens. Sur ces entrefaites, le reste de la flotte ralentit l'allure, attire les Perses jusqu'à ce que ces derniers s'embouquent dans le détroit qui va en rétrécissant, se désorganisent et se retrouvent pris entre les îles de Pharmakoussa. Alors les Grecs attaquent.
L'amiral Ariabignes, frère de Xerxès meurt dans l'abordage d'un navire ennemi. Cette perte ajoute à la confusion dans la flotte perse. L'escadre perse tente de reculer, de trouver des eaux où manoeuvrer plus facilement. Cette retraite sème la confusion. Le vent du sud fraîchit, aggravant encore le désordre dans la ligne perse.
Les galères phéniciennes ne peuvent gouverner sans se gêner mutuellement car trop sensibles au vent selon Plutarque.
Les Phéniciens rompent la formation, prennent la fuite et les Athéniens, poursuivent les vaisseaux ennemis et apportent un soutien aux Eginètes, Spartiates et Mégariens qui ont reculé face aux Ioniens plus nombreux.
La flotte perse est rejetée au-delà de Psytalleia et la garnison de l'île est détruite par un corps d'hoplites conduit par Aristide.Les Perses ont 200 trirèmes coulées plus les navires capturés, les Grecs perdent 40 trirèmes.
- Effectifs
GRECS PERSES Forces navales Athènes 150 Phénicie 110 Egine 30 Egypte 80 Mégare 20 Grecs d'Ionie 100 Corinthe 40 Chypre 50 Péloponnèse 50 Lycie 20 Divers 20 Carie 25 Cilicie 30 Divers 50 Total Grecs 310 Total Perses 465 Les effectifs de la flotte perse ne comprennent que les vaisseaux qui ont participé au combat.
Trirème grecque vers - 500 Longueur : 38-41m
Bau (coque) : 3-4m
(outrigger) : 5,5m
Tirant d'eau : 0,90m à 1,20m
Equipage : 200 hommes répartis en 170 rameurs
62 rameurs de la banquette supérieure (Thranite)
54 rameurs de la banquette médiane (Zygite)
54 rameurs de la banquette inférieure (Thalamite)
Infanterie de marine : 10 hoplites, 4 archers
(les autres états ont jusqu'à 40 fantassins de marine)
Equipage de pont : 15 + le capitaine (Trièrarque)
et un joueur de flûte qui rythme la nage.
Tactiques NavalesLe combat sur mer se déroulait suivant deux méthodes principales qui imposaient aux constructeurs de travailler suivant des spécifications contradictoires. La première tactique était celle de l'éperonnage. Ce mode d'attaque exigeait un navire aux dimensions aussi réduites que possible hébergeant le plus grand nombre possible de rameurs. C'est pour appliquer cette doctrine que les Athéniens réduisaient les effectifs de leur infanterie de marine. L'autre tactique était celle de l'abordage. Elle exigeait un navire plus grand pour emporter le plus grand nombre possible d'hommes prêts à se lancer sur le vaisseau ennemi. Cette dernière école de pensée finit par prévaloir puisque, de toute manière un navire voulant éperonner devait entrer en contact avec l'adversaire et que ce contact même permettait l'abordage. D'où l'apparition de grands navires à pont complet. Les partisans de l'éperon appliquaient deux principales manoeuvres, le diekplus et le periplus. Le periplus consistait en une simple extension de la ligne d'attaque pour prendre l'ennemi de flanc puis enfoncer à coup d'éperon sa coque ainsi exposée. Plus complexe, le diekplus demandait une grande habileté à la rame de même qu'une excellente synchronisation; les partisans de l'éperon en faisaient leur mouvement favori. La contre-mesure fut vite trouvée, il suffisait de former plus d'une ligne. L'une des tactique de défense était le kyklos. En cas d'abordage, les assaillants s'aidaient de grappins et de passerelles d'abordage. Plus les navires gagnèrent en dimension, plus élaborées devinrent les machines de guerre employées par la marine : des catapultes pour causer le maximum de pertes et dégager le pont ennemi avant l'abordage ; le conrus qui était une sorte de passerelle pivotante et le harpax, un grappin lancé par catapulte.
Le DIEKPLUS:
La flotte rouge, plus rapide et plus maniable que l'adversaire, veut enfoncer la ligne de la flotte bleue et provoquer une bataille générale où elle aura l'avantage (1). Sous la conduite de son navire amiral, elle approche l'ennemi en ligne de file (2). Le navire amiral rouge fait ramer à rebours sur un seul bord, et profitant de l'élan même du navire bleu, lui fauche ses rames, ce qui le laisse sans défense (3). Le navire amiral rouge reprend de la vitesse et choisit sa prochaine victime. Le navire bleu en perdition est achevé par le navire rouge qui vient ensuite dans la ligne de file. Tout navire bleu qui change de cap pour secourir son compagnon expose sa propre muraille aux navires rouges qui se succèdent dans la colonne. La contre-mesure est de déployer deux lignes, faisant ainsi d'un Diekplus, un vrai suicide.
Le PERIPLUS:
Sous sa forme la plus simple, le periplus permet à la flotte supérieure en nombre de prendre l'ennemi de flanc. Le diagramme de gauche décrit une version un peu plus complexe de la manoeuvre. La flotte rouge recule doucement devant la flotte bleue, gardant ses éperons face à l'ennemi, jusqu'à ce que ses navires placés à l'extrémité de la ligne puissent exécuter le periplus. De cette façon, les attaquants peuvent éperonner le bordé vulnérable de l'adversaire. Au même moment, les autres navires de la ligne cessent leur marche arrière et partent à l'attaque. Cette tactique fut employée à de fréquentes reprises, notamment à la bataille de Salamine où les Grecs la firent goûter aux Perses après avoir caché derrière une pointe de terre les navires devant exécuter la prise à revers. La version "simple" servit également à Démétrius Poliorcetes contre Ptolémée à la bataille de Salamine-de-Chypre en - 306, où il battit une flotte de deux cents vaisseaux.
Le KYKLOS Lorqu'une flotte se trouvait inférieure en nombre ou en vitesse, elle formait un cercle défensif grâce auquel ses éperons pointaient vers l'extérieur. Les Grecs employèrent cette tactique contre les perses à Artémission.