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Le siège de Jérusalem par Titus ( 70) |
La situation
de la Palestine Le siège de Jérusalem |
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Revenant à Césarée, Vespasien apprend que
Vitellius est désormais empereur à Rome et il est
furieux. D'autant plus qu'il ne pouvait envisager une navigation vers
l'Italie pendant l'hiver. Les soldats se rassemblent et soutiennent que
Vespasien est l'homme qu'il faut pour l'empire. Mucien et les autres
officiers exhortent Vespasien à se comporter en empereur. Mais
celui ci pense d'abord à l'Egypte en raison de ses ressources en
blé et de ses deux légions en garnison à
Alexandrie. Il écrit à Tibère Alexander le
gouverneur de l'Egypte et lui annonce que poussé par son
armée, il assume le poids de l'Empire et le prendrai
volontiers comme collaborateur. Celui ci fait prêter serment au
légionnaires et au peuple. Vespasien fait libérer Flavius
Josèphe. Voyant qu'Alexandrie lui est favorable, Vespasien
part pour Antioche et considère que la marche sur Rome est
prioritaire. Cette conquête est rondement menée par
Antonius Primus si bien que quand Vespasien arrive à Alexandrie
en janvier 70, il reçoit la nouvelle de la mort de
Vitellius et de nombreuses ambassades. Vers le milieu du mois de mars,
il envoie Titus avec l'élite de son armée prendre
Jérusalem, en passant par Tanis, Heracleopolis, Péluse,
Raphia, Gaza, Ascalon, Jamnia, Joppé et Césarée
qu'il atteint début avril.
A Césarée Titus concentre ses troupes. A
Jérusalem, la situation est devenue plus compliquée.
Eléazar, le fils de Simon entraîne des notables
accompagnés de Zélateurs et se rendent maîtres de
l'enceinte intérieure du Temple et s'installent au dessus des
portes sacrées sur les métopes du Saint des Saints. Simon
attaque d'en bas Jean de Gischala qui est assailli d'en haut par les
hommes d'Eléazar. Avec
beaucoup d'oxybèles, de catapultes et d'onagres, les hommes
de Jean de Gischala tuent beaucoup de leurs ennemis. Le calcul de
Vespasien s'avère juste. en particulier parce qu"en se
combattant les trois partis incendient les environs du Temple et
détruisent les stocks de blé nous dit Flavius
Josèphe
Mais Titus avance avec les Legio V Macedonica, X Fretensis, XII
Fulminata et XV Apollinaris, auxquelles sont joints les contingents
renforcés des rois alliés, un grand nombre d'auxiliaires
de Syrie, deux mille soldats d'élite de l'armée
d'Alexandrie et trois mille des garnisons de l'Euphrate, soit au total
soixante dix mille hommes. En
avançant en territoire ennemi, les troupes alliées et les
contingents des rois ouvrent la marche. Devant la ville de Gabath
Saül, Titus parti en reconnaissance avec un groupe de cavaliers se
trouve soudain isolé avec quelques compagnons par une sortie en
masse des défenseurs. Il réussit à s'en sortir en
fonçant à travers les ennemis et les cavaliers le suivent
sauf deux qui sont tués. Cette aventure donne aux Hébreux
des espérances irréfléchies. A la mi avril, il
campe sur le Scopus à sept stades* au Nord de Jérusalem
et
fait établir un camp pour deux légions. La V,
épuisée par une marche de nuit, campe à trois
stades* pour construire plus en sécurité les
retranchements. La X, arrivant par Jéricho reçoit l'ordre
de camper sur la montagne des Oliviers à l'Est de
Jérusalem.
* Un stade romain
équivaut à 185,25 m.
Le
siège de Jérusalem
En voyant les légions s'installer près de
Jérusalem, les factions commencent à se
réconcilier, elles mobilisent environ treize mille combattants.
Et ils se décident à faire une sortie
en masse contre les légionnaires de la X qui construisent un mur
et sont dispersés et pour la plupart ayant posé leurs
armes. Les défenseurs traversent le vallon et attaquent avec
d'immenses clameurs. Les légionnaires surpris sont mis en
désordre, quelques uns fuient, la majorité tente de
prendre ses armes mais avant de pouvoir s'en servir est frappé
et tuée. Les renforts arrivent sans arrêt chez les
Hébreux et les Romains habitués à la "guerre
organisée" sont troublés par cette irruption et
cèdent à l'attaque. Les Romains reculent en blessant les
Hébreux dans leur course, mais leur flot grossissant toujours,
les Romains se trouvent bientôt loin du camp en grand danger.
Titus averti leur porte immédiatement secours, avec les soldats
d'élite il les attaque de flanc, tue beaucoup d'ennemis et en
blesse davantage. Les légionnaires qui ont fui reviennent au
combat et les Hébreux sont mis en fuite et repoussé dans
le vallon. Mais sur la pente opposée, ils se retournent et
combattent les légionnaires jusqu'à midi
Titus met en ligne des renforts et des soldats tirés des
cohortes et envoie le reste de la légion continuer les travaux
du retranchement. Les Hébreux prennent cette manoeuvre pour une
fuite et une foule intacte s'élance avec une telle
impétuosité que les légionnaires qui leur font
face ne tiennent pas le choc et s'enfuient vers la montagne. Titus et
quelques soldats se trouvent isolés face aux ennemis et Titus
charge et frappe les Hébreux qui s'écartent de lui pour
poursuivre les fuyards. Les légionnaires qui fortifient le camp,
voyant à nouveau cette irruption sont troublés et la
légion persuadée que Titus est en fuite, se disperse.
Mais quelques légionnaires apercevant Titus en plein dans la
mêlée et inquiets pour son sort annoncent à grand
cri le péril où il se trouve. Les fuyards honteux d'avoir
abandonné César repoussent les Hébreux de la pente
et les refoulent dans la vallée. Titus renvoient les
légionnaires construire le retranchement.
A Jérusalem, la guerre civile reprend, le jour des
azymes, les partisans d'Eléazar entrouvrent les portes du Temple
et laissent entrer les fidèles. Jean de Gischala en profite pour
faire entrer des hommes peu connus avec des armes cachées sous
les vêtements et s'emparent du Temple par surprise. Les homme
d'Eléazar fuient par les souterrains. Beaucoup de fidèles
sont frappés. Titus décide de se rapprocher de
Jérusalem. Il place devant les portes suffisamment de
cavaliers et de fantassins pour arrêter toute sortie et
ordonne au légionnaires d'aplanir tout l'espace jusqu'au
rempart. Tout ce qui est mur, clôture et arbre est rasé.
Les Hébreux profitent de cette proximité des
Romains pour leur tendre un piège. Pendant que certains sortent
par les tours des femmes en se cachant comme si les partisans de la
paix les chassent et qu'ils craignent les légionnaires,
d'autres, sur les remparts, appellent les Romains en demandant la paix,
promettent d'ouvrir les portes et jettent des pierres sur les premiers.
Les légionnaires s'apprêtent à faire
mouvement vers les portes mais Titus, déçu du refus d'un
accord proposé la veille et méfiant devant ce
surprenant appel, donne l'ordre aux soldats de rester à leur
poste. Mais ceux qui sont affectés aux travaux saisissent
leurs armes et se précipitent vers les murailles. Arrivés
entre les tours de la porte, ils reçoivent de nombreuses
pierres et des flèches venant du rempart, tandis que les
"fugitifs" les entourent et les attaquent par derrière. Beaucoup
de ces légionnaires sont tués ou blessés, mais ils
finissent par rompre le cercle. Titus les blâme d'avoir combattu
sans ordres et menace de sanctions mais les légions le pressent
de pardonner et il cède à leurs prières.
Alors pour poursuivre les travaux de déblaiement, il place
devant les portes de l'infanterie, de la cavalerie et des archers. puis
Titus campe à deux stades de l'un des angles du rempart, face
à la tour Psephina, l'autre corps d'armée
s'installe face à la tour Hippicos et le Legio X reste sur le
mont des Oliviers.
Plan du siège de Jérusalem (http://fittedtogo.com/)
La ville de Jérusalem est bâtie sur deux collines et
entourée de ravins infranchissables et d'un simple retranchement
sur trois côtés. Le dernier côté est
protégé par trois murs (1, 2 et 3 sur le plan). Les murs
sont solides, construits avec des pierres de grande tailles et d'autant
plus difficiles à prendre qu'ils dominent des vallons et des
fossés profonds. Les dernières constructions datent du
roi Agrippa. Les tours sont massives, carrées et solides
également. Le Temple est construit sur une éminence
entourée d'un triple rempart circulaire.
Voyant cette
violence, Titus accélère les préparatifs du
siège tout en gardant des forces pour empêcher toutes
sorties des Hébreux. Malgré ces précautions, Simon
fait installer toute son artillerie sur le rempart, les machines
capturées à Cestius et celles prises avec la tour
Antonia. Mais peu de défenseurs savaient les utiliser. Quelques
uns envoient des pierres et des javelots du haut du rempart sur les
Romains. Ceux ci disposent des claies pour protéger les
travailleurs romains. Et les légions utilisent les
oxybèles et les onagres pour éviter les sorties des
Hébreux. Les pierres étaient blanches et des vigies,
placées sur les tours, signalent le projectile et ceux qui sont
menacés se dispersent et les effets sont moindres. Les Romains
décident de noircir les pierres et celles ci ne sont plus vues
d'avance. Les pierres atteignent bien plus souvent leur but et font de
nombreux morts.
Titus fait avancer son artillerie et commence à faire battre le
rempart. Les deux factions décident d'opposer
désormais une défense commune. Et oubliant leurs haines,
les Hébreux et les Iduméens s'alignent ensemble sur les
remparts et font pleuvoir des tisons enflammés contre les
machines, et sortent brutalement détruire les mantelets des
machines et attaquer ceux qui les manipulent. Titus doit grouper autour
des machines des cavaliers et des archers. Les ennemis apportant des
torches sont repoussés. Les hélépoles ou tours
d'assaut entrent en action, le bélier de la Legio XV
Titus ordonne de construire trois tours de cinquante pieds de
haut. Elles sont si hautes que les Hébreux sur les remparts ne
peuvent atteindre les archers et les frondeurs ainsi que les lanceurs
de javelots qui les blessent. Ces tours sont trop lourdes pour
être renversées et couvertes de plaque de fer. En reculant
hors de portée des projectiles, les Hébreux ne peuvent
plus s'opposer aux assauts des béliers qui détruisent peu
à peu la muraille. Une brèche se forme sous les
coup de la plus grande hélépole que les
Hébreux surnomment "le vainqueur". Alors les défenseurs
abandonnent ce rempart et se retirent. Les Romains
pénètrent par la brèche, tous les
Hébreux s'enfuient derrière le second mur, les
portes sont ouvertes et le quinzième jour du siège, les
Romains s'emparent de la première enceinte et l'abattent en
grande partie, ainsi que le quartier nord.
Titus déplace son camp à l'intérieur de
l'enceinte mais de manière à être hors de
portée des flèches tirées du
Les Hébreux sont fiers de leur succès et s'imaginent que
les Romains n'oseront plus entrer dans la ville. Ils résistent
encore trois jours et reculent devant la vigoureuse attaque des
légionnaires qui prennent le rempart pour la deuxième
fois. Titus le fait abattre dans toute sa longueur et fait occuper ses
tours. Il préfère interrompre le siège et laisser
aux factieux le temps de délibérer après la ruine
du deuxième mur. Il profite de la trêve pour distribuer la
solde. Les légionnaires apparaissent revêtus de leur
cuirasse et les chevaux brillamment harnachés.Tous les
Hébreux peuvent voir le spectacle. La distribution de vivres
dure quatre jours et aucune proposition de paix ne vient des
Hébreux. Alors Titus fait commencer les terrassements contre la
tour Antonia et le tombeau de Jean. Il compte prendre le Temple par la
tour Antonia et la ville haute par le tombeau de Jean. Les sorties des
Iduméens et de l'infanterie lourde de Simon freinent les
travaux près du tombeau. A la tour Antonia, ce sont les
Zélateurs qui font face. Les Hébreux s'améliorent
dans le maniement des machines. Ils possèdent trois cents
oxybèles et quarante onagres écrit Flavius Joseph.
Titus exhorte ses soldats à attaquer par
la brèche et les premiers qui montent sont écrasés
par les pierres. Deux jours plus tard, à la neuvième
heure de la nuit, une vingtaine de légionnaires avancent
sans bruit dans la brèche, massacrent les gardes endormis,
occupent la muraille et font sonner une trompette. Les autres gardes
s'enfuient pensant que de nombreux Romains ont escaladé le mur.
Titus rassemble ses troupes et monte avec ses officiers. Les
Hébreux se sont repliés vers le Temple. Les Romains
tentent d'y pénétrer mais les Hébreux aussi bien
ceux de Simon que ceux de Jean tentent de repousser les Romains. Le
combat est violent et sanglant. Les Hébreux sont nombreux et
furieux. A la septième heure du jour, les Romains se replient
sur
la tour Antonia qu'ils viennent de prendre.
Titus tente de parlementer et d'éviter l'assaut final et utilise
à cette fin Flavius Joseph, mais les révoltés
rejettent toute discussion et Titus décide de poursuivre son
attaque. Il ordonne de saper les fondements de la tour Antonia et ainsi
de préparer une escalade aisée pour toute l'armée.
Mais ne pouvant faute de place attaquer avec toutes ses troupes, il
sélectionne la moitié des soldats de chaque centurie et
sous le commandement de Cerialis, décide de l'assaut à la
neuvième heure de la nuit. Mais cette fois ci les gardes ne sont
pas endormis. Le combat commence aussitôt et leurs cris fait
venir les Hébreux en grand nombre dans l'obscurité, les
Romains, groupés et serrant leurs boucliers les uns contre les
autres sont moins souvent blessés que les Hébreux qui
sont dispersés et finalement reçoivent plus de blessures
de leurs compatriotes que des ennemis. Le jour se lève et les
combattants se combattent à distance, sous les yeux de Titus. Le
combat est indécis et vers la cinquième heure du jour,
les combattants se retirent. Les fondations de la tour Antonia sont
détruites en sept jours et une large montée vers le
Temple est dégagée.
Les légionnaires s'approchent de la première enceinte et
élèvent des terrassements vers le Temple. Les
Hébreux poursuivent leurs attaques sous forme d'embuscades.
Quand les terrassements sont achevés, les Hébreux
attaquent en force les postes romains de la Legio X sur la Montagne des
Oliviers. Pensant les surprendre et ainsi forcer le mur, ils sont
repoussés dans le vallon après un combat acharné.
Les Hébreux voyant l'ennemi s'approcher du Temple,
décident d'incendier le portique qui se rattachait à la
tour Antonia et en abattent vingt coudées. (environ 9
mètres), l'incendie se répand sans que les Hébreux
ne tentent de l'arrêter nous dit Flavius Joseph.
Après une journée sans attaque
des Hébreux, ceux ci vers la deuxième heure, sortent par
la porte de l'est et attaquent les postes qui gardent le Temple
extérieur. Les légionnaires restent fermes mais devant la
multitude et la furie des assaillants, ils ne résisteront pas
longtemps. Titus observant le combat de la tour Antonia, vient à
leur aide avec l'élite des cavaliers. Les Hébreux
refluent mais font volte face et attaquent dès que les Romains
se retirent et fuient dès qu'ils reviennent. A la
cinquième heure, ils s'enferment dans le Temple
intérieur..
Titus a décidé de donner l'assaut
avec toutes ses troupes dès l'aurore, le lendemain matin et se
retire à la tour Antonia. Les Hébreux alors lancent une
nouvelle attaque. Les Romains qui cherchent à éteindre le
feu sont attaqués par les Hébreux qui gardaient le Temple
et les repoussent. A ce moment un légionnaire,
spontanément envoie un tison enflammé par une
fenêtre dorée, située du côté nord,
vers les habitations. Les Hébreux accourent en foule pour
l'éteindre, sans souci de leur vie. Titus alerté
s'élance vers le Temple pour faire éteindre l'incendie,
dans la confusion. Les soldats en délire massacrent les gens
faibles et désarmés. Titus entre dans le Temple encore
intact et environné de maisons en flammes. Il tente de persuader
les soldats qu'il faut éteindre le feu. Mais les
légionnaires sont stimulés par l'espoir du butin. Un
soldat met le feu dans l'obscurité aux gonds de la porte. La
flamme jaillit à l'intérieur. Titus et ses lieutenants se
retirent et les soldats, hors du Temple, activent l'incendie.
Le Temple brûle, les soldats ramassent
tout le butin qu'ils trouvent et massacrent tous ceux qui sont surpris.
Quand les factieux ont quitté la ville et pendant que l'incendie
continue, les troupes dressent les enseignes face à la porte de
l'Orient, offrent des sacrifices en leur honneur et saluent Titus du
nom d'imperator. Le lendemain les Romains chassent les "brigands" de la
ville basse et brûlent tout jusqu'à la fontaine de
Siloé. Les factieux se retirent vers la ville haute,
après avoir massacré les huit mille quatre cents
personnes qui se sont réfugiés au palais royal. Ils
espèrent se réfugier dans les souterrains, s'y cacher en
attendant le départ des Romains. En attendant ils allument des
incendies, tuent ceux qui fuient les quartiers en feu.
Les attaques de Titus contre Jérusalem
(origine : www.biblical-ie-josephus)
Les terrasses sont achevées en dix-huit jours, les
Romains installent leurs machines. Une partie des factieux se cachent
dans les souterrains ou se retirent du rempart vers Acra, mais le plus
grand nombre tient sa place pour repousser les Romains qui apportent
les hélépoles. Mais ceux ci sont plus nombreux et ont
meilleur moral. Dès qu'une partie de la muraille est
détruite et que des tours sont entamées par les
béliers, les défenseurs fuient et leurs chefs semblent
abattus. Ils se heurtent au mur d'enceinte édifié par les
Romains et sont repoussés par les postes de garde, puis ils
s'enfoncent dans les souterrains.
Les Romains sont étonnés d'avoir escaladé
le dernier rempart sans combat et de ne voir plus aucun ennemi. Ils
massacrent et ils pillent jusqu'au soir. Le lendemain, 7
septembre 70, Titus entre dans
la ville et de nombreux survivants apparaissent. Titus ordonne de les
prendre vivants et de tuer seulement ceux qui sont armés et qui
résistent. Le massacre des vieillards et des faibles continue
néanmoins. Fronton est chargé de décider du sort
de chacun des captifs. Les factieux sont mis à mort, les
Hébreux de moins de dix-sept ans sont vendus, ceux qui ont plus
que cet âge sont envoyés enchaînés en Egypte,
pour des travaux publics ou dans les amphithéâtre comme
gladiateurs. Flavius Joseph compte un total de quatre-vingt-dix-sept
mille prisonniers pendant toute la guerre. Il annonce un total de un
million cent mille morts qui ne sont pas tous des habitants de
Jérusalem, mais beaucoup sont venus du dehors, en particulier
ceux présents pour la fête des Azymes et bloqués
par la guerre et tous ceux qui ont fui les combats et se sont
réfugiés dans la ville.
Représentation de la destruction du Temple par Francesco Hayez
(1791-1882)
origine wikipedia
Les Romains ayant tué ou emprisonné tous les
Hébreux qu'ils ont rencontrés, font des recherches dans
les
souterrains, tuent les Hébreux qu'ils rencontrent et
découvrent deux mille hommes qui se sont suicidés et des
prisonniers vivants. Jean de Gischala est condamné à la
prison perpétuelle et Simon se livre plus tard aux Romains et
participe au triomphe et ensuite est sacrifié. Les Romains
brûlent les quartiers extérieurs et abattent les
murailles. Puis Titus donne l'ordre de détruire toute la ville
à l'exception des tours les plus hautes, Phasaël, Hippicos,
Mariamme et la partie du rempart ouest pour servir de campement
à la garnison laissée à Jérusalem,
composée de la Legio X augmentée de quelques escadrons de
cavalerie et quelques cohortes d'infanterie. La Legio XII est
envoyée à Mélitène, près de
l'Euphrate. Titus garde avec lui les Legio V et XV jusqu'en Egypte.
Cerialis est nommé légat de la Judée.
Au printemps
71, la province de Judée est réorganisée avec un
légat de rang prétorien Sextus Lucillius Bassus qui
dispose de la Xème Légion Fretensis. A la fin de cette
année, Herodium en Judée est prise et la Legio X traverse
le Jourdain et prend la forteresse de Machaerus sur la Mer Morte en 72.
Bassus est remplacé par Lucius Flavius Silva qui en mai 73,
prend la forteresse de Massada avec la Legio X face à Eleazar et
les Sicaires. L'assaut se termine par le suicide collectif des 960
défenseurs zélotes sous le commandement d’Eleazar bar
Yair.
Les
hostilités en Judée se terminent en avril 74 et les
troupes romaines quittent la province sauf la légion X Fretensis.
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